Visage connu du petit écran, chirurgienne de talent dans la série culte «Grey’s Anatomy» ou agent du renseignement obsédée par une tueuse dans «Killing Eve», Sandra Oh fait avec «émerveillement» ses premiers pas à l’opéra à New York vendredi. Dans «La Fille du régiment», opéra-comique de Gaetano Donizetti, l’actrice canado-américaine interprète la duchesse de Crakentorp, qui marie son fils à contre-coeur. Un rôle parlé plutôt que chanté, et en français, s’il-vous-plaît.
«Elle est très sévère et très en colère. Je trouve très difficile de conserver cet air alors que la plus belle des musique résonne autour de moi. C’est un bon défi», sourit Sandra Oh, au sortir de la répétition générale mardi. Ses premiers pas sur la scène du Metropolitan Opera sont le fruit d’un heureux hasard: le directeur général de la prestigieuse institution lui a proposé le rôle après l’avoir vue jouer «La Nuit des rois» de Shakespeare dans le théâtre en plein air de Central Park cet été.
«Monter sur une scène aussi grandiose, toucher le sommet qu’est l’opéra et répéter avec certains des plus grands artistes, c’est une opportunité rare que je ne pouvais pas laisser passer», rembobine la comédienne. «C’est ce que j’essaie de faire dans ma vie et dans ma carrière, d’essayer des choses nouvelles qui, pour la plupart, me font peur», développe l’actrice de 54 ans. Ce qui la surprend le plus, c’est le rythme «complètement dingue» de la production: «vous avez des décors qui bougent tout le temps, des gens qui vont et viennent sans cesse, d’autres qui vous disent exactement où vous devez être à chaque instant. (…) Vous pensez que l’opéra, c’est précieux, lent ou doux. Mais ce n’est pas le cas, c’est très, très actif». Il ne fait guère de doute que la présence au Metropolitan Opera d’une star du petit écran attirera un public plus large qu’à l’accoutumée – une aubaine pour une institution en difficultés financières depuis la pandémie de Covid et qui cherche à moderniser son programme. L’entrée sur scène de Sandra Oh, dans une robe violette, coiffée de plumes et agitant un éventail, a d’ailleurs déclenché une ovation parmi les élèves des écoles new-yorkaises invités à assister à la répétition générale. La détentrice de deux Golden Globes – entre autres récompenses – pour ses rôles dans «Grey’s Anatomy» et «Killing Eve» se réjouit de la possibilité pour ces jeunes et pour ses propres fans de découvrir «une forme d’art différente», d’expérimenter «ce qu’est la narration à grande échelle, ce qu’est cette musique et de voir les plus grands artistes au monde». Sur le vaste plateau, la comédienne elle-même n’est pas en reste. Loin du jeu requis face à une caméra, sa voix puissante et sa gestuelle outrée occupent l’espace. Et déclenchent des éclats de rire. «Sur une scène comme celle-ci, aussi grande, il faut être très conscient de tous ses gestes. A l’écran, ce n’est pas vraiment nécessaire, c’est la qualité de votre expression qui compte», résume-t-elle. «En tant qu’acteur, vous devriez être capable, et je devrais être capable, de tout faire». Hasard du calendrier, Sandra Oh est également à l’affiche dans les cinémas américains à partir de vendredi, aux côtés de Keanu Reeves, Seth Rogen et Keke Palmer dans la comédie «Good Fortune» (qui n’a pas encore de date de sortie en France). «Je suis dans une phase comédie. Tout doit être «feel good», avec l’idée d’apporter un peu de joie», conclut-elle.

















![[DEEP]Search: les pépites musicales de novembre de Laurent Garnier](https://www.lemediaplus.com/wp-content/uploads/2025/08/FIP_-DEEPSearch-saison-2-Laurent-Garnier-fait-sa-rentree-samedi-6-septembre-218x150.jpg)


















