Elisabeth Quin signe «Edward Abbey, naturellement subversif !», un portrait de l’écrivain américain, icône de la contre-culture, diffusé le 4 décembre à 23h20 sur ARTE et dès le 27 novembre sur arte.tv. «Héros subversif de l’underground» selon le «NYT», son roman «Le gang de la clef à molette» (1975) a inspiré une génération d’activistes écologistes et de lecteurs à l’âme rebelle : portrait de l’écrivain Edward Abbey, un des pionniers du «nature writing», à la personnalité controversée. Commentés par Elisabeth Quin, les grands chapitres de la vie d’Edward Abbey se déroulent sur fond de paysages grandioses du Grand Ouest américain et d’extraits de sa prose expressive. Le récit est, en sus, enrichi des dessins du célèbre illustrateur de la contreculture Robert Crumb, et par les témoignages d’anciens compagnons de route ou d’héritiers – entre autres, les écrivaines Terry Tempest Williams, Rachel Kushner, les activistes Paul Watson et José Bové, Lucile Schmid ou Frédéric Gros. Le portrait de ce poète de la vie sauvage n’oublie pas de faire saillir les épines de celui qu’on surnommait «Cactus Ed»: sa misanthropie, le machisme qui transparaît parfois dans ses personnages et son écriture, ou encore ses idées bien arrêtées sur la régulation démographique. Écrivain à la désinvolture assumée, Edward Abbey est enterré, selon sa volonté, dans un lieu toujours inconnu du désert de l’Arizona ; son épitaphe : «No comment» !