Stéphane ROTENBERG, Animateur, Producteur et Gérant de Montagne Rouge
Journaliste, animateur et producteur, Stéphane ROTENBERG est l’une des figures phares d’M6. Actuellement à la tête de «Superkids», il multiplie les projets devant et derrière la caméra. Rencontre avec Stéphane ROTENBERG, Animateur, Producteur et Gérant de Montagne Rouge.
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Contre-performance pour le lancement de «Superkids» la semaine dernière sur M6 (1,8M et 8,5% de pda). Comment appréhendez-vous plus largement le métier ?
Stéphane ROTENBERG
Mon moteur, c’est l’enthousiasme ! Se faire plaisir en travaillant est la clé pour réussir. Certains me trouveront peut-être un peu trop premier degré mais j’aime l’idée de pouvoir partager mon énergie à travers les émissions que je porte. Pendant le mois d’avril sur M6, je coanime chaque mercredi soir avec Faustine Bollaert, «Superkids» (Shine France), un concours de talents avec des candidats âgés de moins de 16 ans. Au-delà du plaisir, j’ai toujours eu la pression. La télévision, c’est avant tout des enjeux financiers et d’audience. On m’a toujours dit : «Il faut que ça marche !». Nous n’avons pas le choix. Tant mieux pour moi, car mes émissions ont plus souvent fonctionné que le contraire.
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Plus que jamais, la télévision est loin d’être une science infuse…
Stéphane ROTENBERG
Il y aurait sans doute des théories très complexes. Mais j’ai compris que mon rôle était de mettre en valeur les autres au sein de mes émissions. Dans «Top Chef» (Studio 89) par exemple, les vedettes, ce sont les candidats et les chefs. Au contraire, si j’avais fait mon intéressant, je serais mort. Dans ce type de concours, l’animateur est important mais il faut savoir rester humble. Cette posture me starifie moins et je reste à ma place. Pour les observateurs, cela manque peut-être un peu de «sang», mais je reste cohérent avec moi-même. Il restera toujours quelque chose d’un travail bien fait.
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La télévision a changé. Votre perception du métier aussi ?
Stéphane ROTENBERG
Pas tant que ça. L’impact des audiences autour des Prime Time de télévision s’est un peu émoussé. C’est une conséquence sine qua non dans un paysage audiovisuel à vingt-cinq chaînes gratuites contre six auparavant. Rassembler 50% du public à un instant donné devant un programme, ça n’existe plus. La vraie mutation de la télévision française se situe à ce niveau. Sinon, le métier n’a pas vraiment changé. La télévision reste l’un des seuls vecteurs médiatiques les plus suivis. Avec la prise en considération de la consommation en rattrapage à J+7 des émissions, nous ne sommes pas si loin des scores d’il y a quinze ans, en cumulé. J’ai vécu quelques polémiques à travers des émissions que j’ai portées. Ce fut le cas à l’époque sur «Pékin Express».
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Quels sont vos autres projets TV ?
Stéphane ROTENBERG
Lancé l’été dernier sur M6, le jeu d’aventure «Qui est la Taupe ?» (Endemol) ne sera pas de retour cette année durant la période estivale. Raison invoquée ? L’Euro 2016 de Football qui va remplir la grille. La chaîne continue d’y réfléchir, cela fera peut-être partie des négociations pour la suite. Quelques numéros d’«Hypnose, le grand jeu» (BBC Worldwide France) doivent encore être diffusés.
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Que prévoyez-vous avec Montagne Rouge, votre société de production ?
Stéphane ROTENBERG
Nous avons nos deux heures d’émissions musicales hebdomadaires sur W9 avec «Talents W9» et «E-Classement». On essaie de mettre en évidence chaque semaine les jeunes talents musicaux. Cela fait partie de la convention CSA de la chaîne. J’ai proposé quelques petites choses au Groupe M6 pour la suite, dont un projet d’émission d’aventure. Généralement, quand je coproduis, je le fais avec Studio 89. Montagne Rouge a également produit 55 «Tellement Vrai» pour NRJ12. J’ai été en contact avec la chaîne pour voir ce qu’il est possible de faire en matière de documentaires.