La décision de la cour d’appel de Paris concernant le plan de sauvegarde accélérée du groupe Altice France, maison mère de SFR, contesté par le CSE et deux syndicats du groupe, sera rendue le mardi 2 décembre prochain.
Lors d’une audience qui s’est tenue ce mardi 4 novembre 2025, la direction du groupe et le comité social et économique (CSE), ainsi que l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (Unsa) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT), syndicats représentatifs chez SFR, se sont opposés au sujet de la réduction de dette massive du groupe, mise en oeuvre début octobre.
Les représentants des salariés avaient formé un recours contre la validation en première instance de ce plan, destiné à faire passer la dette du groupe de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros.
Lors de l’audience, l’avocat général a requis le rejet de l’appel formé par le comité social et économique (CSE) du groupe et les syndicats, évoquant une restructuration «purement financière».
«Le ministère public fait encore une fois un déni de réalité», a regretté Olivier Lelong, délégué syndical central Confédération française démocratique du travail.
La direction d’Altice France n’a pas souhaité s’exprimer à l’issue des débats.
Les représentants du personnel reprochent notamment au plan de faire peser sur les filiales du groupe, notamment SFR, la dette contractée par la société mère.
Ils dénoncent également un «projet de démantèlement» et expriment des craintes vis-à-vis de l’emploi en cas de vente de SFR, qui compte 8.000 employés.
L’opérateur a fait l’objet mi-octobre d’une offre de rachat de ses principaux actifs de la part de ses trois concurrents sur le marché français, Bouygues Telecom, Free et Orange, pour 17 milliards d’euros.
L’offre avait été rejetée dès le lendemain par la direction d’Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs.

































