ARTE : «Alger, la Mecque des révolutionnaires» le 16 mai

Version Originale Productions et Electron Libre Productions annoncent la diffusion mardi 16 mai à 22h20 sur ARTE du documentaire de 57’, «Alger, la Mecque des révolutionnaires».Du début des années 60 au milieu des années 70, la capitale algérienne occupe une place très particulière sur la scène politique internationale. Au sortir de la guerre d’Algérie (1954 – 1962), l’Algérie bénéficie alors du prestige d’une indépendance acquise de haute lutte par les armes. L’efficacité de sa diplomatie durant la guerre, à la fois ferme et d’une grande finesse, suscite l’admiration des mouvements de libération et des pays émergents, mais également de J.F. Kennedy qui recevra A. Ben Bella en pleine crise des missiles de Cuba. Plus qu’un modèle, l’Algérie s’impose comme un véritable leader des pays du tiers-monde. En pleine guerre froide entre les USA et l’URSS, la capitale algérienne cristallise alors les aspirations des figures emblématiques de la lutte anti-impérialiste à travers le monde. De nombreux activistes y trouvent aides et conseils. Nelson Mandela s’entraîne auprès des instructeurs de l’armée de libération nationale algérienne quand son parti anti-apartheid décide de se doter d’une armée ; Amilcar Cabral reçoit un important soutien logistique, diplomatique et stratégique de la part d’Alger pour lutter contre le colonialisme portugais ;  on y croise régulièrement le «Che» ; le leader palestinien Yasser Arafat tisse des liens très forts avec Alger en faveur de son combat contre Israël ; même le célèbre Carlos s’y réfugie après la prise d’otage au siège de l’OPEP à Vienne en 1975. «Révolutionnaires» ou «terroristes» se mêlent indistinctement à Alger. Ils ont en commun de vouloir bouleverser l’ordre du monde, et se prennent d’affection pour une terre d’élection jouissant d’une solide popularité et d’une légitimité révolutionnaire. «Nous voulions saisir les étapes marquantes qui ont su redéfinir profondément l’équilibre mondial. En produisant le documentaire. Nous mettons en lumière un épisode déterminant de l’histoire internationale, et pourtant méconnu du grand public», déclare Yannis Chebbi, producteur. Pour mener à bien le film, le réalisateur Ben Salama a eu recours à plusieurs fonds d’archives françaises, américaines et allemandes, anglaises, algériennes, etc. En utilisant ces fonds d’archives, nous découvrons comment Alger, dans cette période d’effervescence, a véritablement été «la Mecque des révolutionnaires».