ARTE : enquête inédite sur les violences sexuelles dans le sport, mardi 1er septembre à 20h50

Mardi 1er septembre 2020 à 20h50, et sur arte.tv jusqu’au 30 octobre 2020, la chaîne ARTE proposera une enquête inédite sur les violences sexuelles dans le sport avec les documentaires «Violences sexuelles dans le sport, l’enquête» (1h30’/ ARTE France, Yuzu Productions) de Pierre-Emmanuel Luneau-Daurignac, suivi de «Elle l’a bien cherché» (50’/ ARTE France, Memento) de Laetitia Ohnona.
Menée pendant deux ans à travers cinq pays, «Violences sexuelles dans le sport, l’enquête» est une enquête inédite qui démontre que les violences sexuelles dans le sport ne sont pas le résultat de dérapages ponctuels, mais révélatrices des dérives de tout un système. Les révélations d’agressions sexuelles se multiplient dans le sport. En France, le témoignage de l’ancienne patineuse Sarah Abitbol, violée par son entraîneur alors qu’elle était mineure, a mis le feu aux poudres et libéré la parole pour des centaines d’athlètes. Un phénomène mondial : chaque semaine ou presque, de nouvelles affaires font la une des médias aux États-Unis, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, au Brésil, en Corée du Sud… Il faut dire que le sport qu’il soit amateur ou professionnel, collectif ou individuel, accumule les facteurs qui facilitent les violences sexuelles d’adultes sur des mineurs : soumission à l’autorité, culture de l’endurance et de la souffrance, surreprésentation masculine, culte du corps, emprise psychologique, éloignement des parents, rêve de gloire et de fortune, enjeux financiers… Aujourd’hui, toutes les études concordent : fille ou garçon, avant ses 18 ans, un sportif sur sept subit des agressions sexuelles ou des viols. Le réalisateur Pierre-Emmanuel Luneau-Daurignac a été l’un des premiers en France à alerter sur l’ampleur du phénomène à la suite du témoignage de la joueuse de tennis Isabelle Demongeot. En 2009, il racontait non seulement son histoire, mais aussi, 11 ans avant les révélations de Sarah Abitbol, celle de son agresseur, un certain Gilles Beyer. Sans sensationnalisme, en s’appuyant sur des témoignages de premier plan, il met au jour dans ce film les mécanismes profonds et anciens qui favorisent ces violences dans un milieu où continue de régner l’omerta. Avec les témoignages rares d’anciens sportifs de haut niveau : Paul Stewart, footballer star de Manchester City et Tottenham, qui a été parmi les premiers à oser révéler les viols qu’il a enduré de l’âge de 10 ans à l’âge de 14 ans, et de Gloria Viseras, ancienne championne espagnole de gymnastique et compétitrice olympique en 1980 qui a révélé avoir été violée par son entraîneur dès l’âge de 12 ans. Gloria Viseras a tu son histoire pendant 36 ans. Elle explique pourquoi elle ne pouvait pas briser le silence. Deux jeunes femmes françaises abusées par l’entraineur star du moto-cross, Michel Mérel, aujourd’hui sous les barreaux pour viols sur mineure racontent également leur histoire et mettent en cause directement l’Etat français.
Avec les interventions d’experts français, allemands, anglais qui travaillent depuis de nombreuses années sur la question : Mike Hartill, sociologue du Sport, Edgehill University, Bettina Rulofs, sociologue du sport, Université du sport de Cologne, Donald Findlater, responsable de l’association anglaise, Lucy Faithfull Foundation, Greg Décamps, psychologue du sport, Université de Bordeaux.