MEDIA +
«Faites entrer l’accusé» revient pour une nouvelle saison sur RMC Story. Quelle est aujourd’hui votre ambition éditoriale ?
Benoît THÉVENET
Ce n’est jamais simple de se renouveler. Mais c’est aussi la force d’une marque patrimoniale : plus de vingt années de travail, une reconnaissance du public et surtout la confiance des acteurs du monde policier et judiciaire. Quand on évoque «Faites entrer l’accusé», les avocats, juges, policiers et gendarmes ouvrent leurs portes. Ils savent que nous avons une exigence journalistique et éthique irréprochable. Cette confiance nous permet de continuer à proposer de grandes affaires et de faire évoluer le programme. L’an dernier, nous avons diffusé pour la première fois des épisodes consacrés à plusieurs affaires autour d’un même fil rouge, comme une technique d’enquête. C’est une façon d’apporter un souffle nouveau tout en respectant l’ADN du programme parfaitement incarné par le duo solide que constituent désormais Christophe Delay et Dominique Rizet.
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Les thématiques elles-mêmes suivent les innovations techniques en matière d’enquête ?
Benoît THÉVENET
Absolument ! Un exemple : une affaire prochainement diffusée met en avant ce qu’on appelle l’ADN de parentèle. Cette technique récente permet d’identifier un criminel en analysant l’ADN de ses proches. C’est un progrès considérable qui change la manière de raconter certaines affaires. À l’inverse, les jeunes spectateurs découvrent avec fascination d’anciennes affaires, sans téléphones portables ni ADN. Ils les regardent presque comme des enquêtes «du Moyen-Âge» ! Cela attire une nouvelle génération, notamment via YouTube, vers RMC Découverte.
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17 Juin reste identifié comme un spécialiste du judiciaire et de la santé …
Benoît THÉVENET
Oui, même si nous nous ouvrons à d’autres genres. Nos deux piliers restent le True Crime et la santé. Nous développons actuellement deux projets True Crime pour des plateformes, l’un avec 17 Juin, l’autre avec CAPA, chacun avec son style et son savoir-faire narratif.
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Votre rattachement à Studio TF1 a-t-il changé vos moyens ou vos ambitions ?
Benoît THÉVENET
Pas vraiment. Être adossé à un grand groupe apporte de la solidité, mais notre quotidien reste identique. TF1 est notre actionnaire, mais aussi un client parmi d’autres, au même titre que France Télévisions, Arte, Canal+ ou Netflix. Les diffuseurs savent que nous sommes des producteurs comme les autres et que nous travaillons avec tout le monde. Les inquiétudes initiales ont disparu.
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Quid du «Magazine de la santé» sur France 5 ?
Benoît THÉVENET
Avec Jimmy Mohamed à la présentation, de nouveaux chroniqueurs et un ton plus dynamique, les audiences sont reparties à la hausse pour la première fois depuis trois saisons.Nous avons aujourd’hui trois médecins emblématiques : Jimmy Mohamed pour le quotidien et la pédagogie, Marina Carrère d’Encausse qui analyse les grandes thématiques de santé publique avec «Enquête de santé», et Marine Lorphelin avec «Prenez soin de vous», qui accompagne des patients dans la durée. Trois regards complémentaires qui renforcent notre expertise médicale.
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Quels projets préparez-vous du côté de 17 Juin et de CAPA Presse ?
Benoît THÉVENET
Beaucoup de choses. Chez CAPA, un docu-fiction événementiel sera diffusé sur France 2 en novembre autour des attentats du 13 novembre 2015, centré sur Sonia, cette jeune femme qui a aidé les enquêteurs au péril de sa vie. Réalisé par David André et Violette Lazard, c’est un projet fort, dans la lignée de nos grands documentaires. CAPA travaille aussi sur le prochain film de Cyril Dion, plus large que l’écologie pure, et sur un documentaire intime avec Jean-Pascal Zadi qui retourne sur les traces de ses ancêtres. Chez 17 Juin, Marina Carrère d’Encausse prépare un documentaire pour 2026 sur la sexualité et la vieillesse, un sujet encore tabou. Enora Malagré tourne un film sur le phénomène «no kids», ces femmes qui n’ont pas d’enfant, par choix ou par contrainte, et le regard que la société porte sur elles. Nous travaillons aussi beaucoup avec Arte, par exemple avec la série «Sources», pure investigation en open source, qui rencontre un vrai succès.
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Et côté numérique ?
Benoît THÉVENET
Nous produisons «Safe Zone» avec Faustine Bollaert, une émission où des créateurs de contenus se livrent face caméra. Partie d’une diffusion YouTube, elle est désormais reprise par Slash, preuve que l’hybride numérique/linéaire est une voie d’avenir.
LES DIRIGEANTS
Pierre BRANCO
DG
COORDONNEES
123 bd. de Grenelle 75015 Paris
DATE DE CREATION
2008
PRODUCTIONS
«Faites entrer l’accusé», «Le magazine de la santé», «Safe zone»…



































