Les cinéastes grecs ont déclenché une bronca cette semaine au Festival du film de Thessalonique, dénonçant une gestion erratique du soutien public à la production, qui menacerait la survie du secteur déjà frappé par l’austérité. «Who is fucking greek cinema?»: l’intitulé du tract distribué aux festivaliers par les associations du secteur donnait le ton de l’humeur dans leurs rangs. En cause, une série de coupes dans les financements, mais aussi de mesures désorganisant le soutien à la production, qui laissent en suspens des dizaines de projets, selon Elina Psykou, présidente de l’Union des réalisateurs et producteurs, Espek, forte de 120 membres. Dernier couac en date, le limogeage par le ministère de la Culture de la directrice du Centre grec du cinéma, Elektra Vernaki, le jour même où s’ouvrait la 58ème édition du Festival, qui s’achève dimanche. Officiellement inexpliquée, cette sanction intervenait juste après la décision de la télévision publique ERT de remplacer par un comité interne, composé de seuls employés, la commission chargée de choisir les projets à subventionner, qui comptait auparavant des professionnels reconnus. Cette décision est pour sa part arrivée trois jours avant l’annonce prévue des projets retenus, alors ajournée sine die. Le Centre du cinéma et ERT sont les deux piliers du financement des films en Grèce, avec chacun une ligne de crédit d’environ 3 millions d’euros par an.
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