Dans le cadre du 49ème Festival International de la Télévision de Monte-Carlo, média+ s’est entretenu avec Ilene Chaiken, créatrice, scénariste et productrice exécutive de la série télévisée «The L Word».
média+ : Pourriez-vous intégrer des éléments français dans vos séries télévisées ?
Ilene Chaiken : Je connais la France et je suis une grande fan de la culture française. J’aurais adoré insuffler une «French Touch» dans mes séries. J’aimerais tourner en France quelque chose qui ait un lien avec ce que j’ai déjà produit. C’est à dire raconter des histoires autour des femmes.
média+ : Quels sont les éléments clés pour fédérer les téléspectateurs du monde entier ?
Ilene Chaiken : Afin de capter un maximum de téléspectateurs, il faut écrire une histoire qu’on a envie de raconter. Il faut savoir prendre de la distance avec sa création. Le reste, c’est uniquement de la chance.
média+ : «The L Word» pourrait-il être produit au cinéma?
Ilene Chaiken : Oui bien sûr ! J’écris d’ailleurs actuellement la version cinématographique de la série «The L Word». Les spectateurs retrouveront les mêmes personnages, quelques années plus tard…
média+ : Avez-vous ressenti la récession économique dans la production audiovisuelle américaine ?
Ilene Chaiken : Nous n’avons pas connu de problèmes financiers pour «The L Word». Mais la mauvaise santé de l’économie affecte tous ce que nous faisons à la télévision et au cinéma. J’en suis consciente dans tous les projets sur lesquels je travaille.
média+ : La créativité peut-elle pallier le manque à gagner financier ?
Ilene Chaiken : La conjoncture économique, telle que nous la connaissons, doit nous motiver à renforcer notre esprit créatif. Nous devons être attentifs à la manière dont les histoires sont racontées et aux choix que nous pouvons prendre. C’est stimulant de penser les choses différemment. En revanche, ce n’est pas la fin de l’âge d’or des séries télévisées américaines. Il y aura toujours, quoi qu’il arrive, de bonnes fictions à la télévision…