La plateforme américaine de design collaboratif Figma a annoncé ce mardi 1er juillet avoir déposé son dossier de cotation à Wall Street, deux ans après son rachat avorté par le mastodonte Adobe.
Figma a soumis au gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC) «une proposition d’introduction en Bourse», a annoncé mardi, dans un communiqué, l’entreprise, valorisée à 12,5 milliards de dollars lors de sa dernière levée de fonds, en juillet 2024.
Aucun détail n’a été partagé concernant le nombre d’actions qui seront émises à l’issue de cette opération et leur prix de vente initial.
Fondée en 2012, l’entreprise peu connue du grand public a été la cible de son concurrent Adobe, géant des logiciels créatifs (Photoshop, Premiere, InDesign), qui a annoncé son rachat en septembre 2022.
Cette acquisition, pour laquelle Adobe aurait dû débourser 20 milliards de dollars, a finalement capoté en décembre 2023, les deux entreprises déplorant l’absence de «voie claire pour obtenir les approbations réglementaires nécessaires» des autorité anti-concurrence européenne et britannique.
A la suite de cet abandon, Adobe a versé à Figma une indemnité de rupture d’un milliard de dollars.
Figma, qui compte aujourd’hui plus de 1.600 employés, s’est imposé comme outil de référence dans de très nombreuses entreprises, à l’image de Microsoft, Zoom ou Notion.
Elle a généré un chiffre d’affaires de 749 millions de dollars en 2024 pour une perte nette de 732 millions, selon des documents publiés par la SEC.
Sur les trois premiers mois de 2025, elle a toutefois réussi à réaliser un bénéfice net de 44 millions de dollars.
Plusieurs introductions à la Bourse de New York ont été annoncées ou réalisées ces derniers mois, dans un contexte commercial et un environnement macroéconomique pourtant incertain.
Circle, créatrice de la cryptomonnaie USDC, et CoreWeave, spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing»), ont ainsi fait leur entrée en grande pompe à Wall Street, le second multipliant par 4 le prix de son action après son introduction.