France Télévisions s’est excusé pour une fausse affirmation dans les JT de 13h et de 20h de France 2 lundi, où il a été dit par erreur que le professeur de lettres Dominique Bernard avait été tué en 2023 après avoir «montré des caricatures de Charlie Hebdo».
«La rédaction de France Télévisions présente ses excuses à la famille de Dominique Bernard et à ses téléspectateurs», a-t-elle indiqué dans un message posté sur le réseau social X tard lundi soir.
«En rendant hommage au professeur Dominique Bernard assassiné il y a deux ans, la rédaction de France Télévisions, dans ses journaux, à 13h comme à 20h, a commis une erreur. Il n’a pas été, contrairement au professeur Samuel Paty, assassiné pour avoir présenté des caricatures de Mahomet à ses élèves», a poursuivi le groupe public.
Cette erreur a été commise par le présentateur du 13h00 de France 2, Julian Bugier, puis par celle du 20h00, Léa Salamé.
Tous deux évoquaient l’hommage rendu le jour même dans sa ville d’Arras au professeur de lettres poignardé à mort deux ans plus tôt par un de ses anciens élèves islamiste radicalisé.
Dans un communiqué, le syndicat SNJ (Syndicat national des journalistes) de France Télévisions a dénoncé mardi «une faute impardonnable». «Comment la même erreur, grossière, a-t-elle pu être commise deux fois le même jour?», s’est interrogé le premier syndicat de journalistes. Dans un message interne, le directeur de l’information de France Télévisions, Alexandre Kara, a pointé mardi «une erreur d’importance» et appelé «l’ensemble des équipes rédactionnelles à une vigilance renforcée».
«Nous allons analyser la chaîne des événements qui a conduit à ce ratage», a écrit M. Kara. «Nous allons devoir encore améliorer la chaîne de contrôle éditoriale des textes de nos éditions, pourtant importante, mais visiblement pas suffisante», a-t-il ajouté.
«Un simple communiqué ou un mail envoyé aux équipes ne peut effacer une telle faute, hélas révélatrice de dysfonctionnements internes très inquiétants», a objecté le SNJ, en demandant que la direction reçoive les syndicats «pour évoquer les suites à donner».
Le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été décapité le 16 octobre 2020 par un jeune musulman radicalisé pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.
Une cérémonie lui a été rendue dimanche dans un parc d’Eragny-sur-Oise (Val d’Oise), rebaptisé à son nom.
































