HRW appelle Tripoli à lever la censure sur des sites Internet d’opposition

    L’organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi les autorités libyennes à cesser de bloquer l’accès à des sites Internet réformateurs et de l’opposition, estimant que ce blocage était «une étape inquiétante» à l’encontre de la liberté d’expression.
    Selon HRW, le blocage des sites a commencé le 24 janvier, touchant notamment YouTube et pas moins de sept sites de réformateurs ou d’opposition, hébergés à l’étranger. «Ces sites Internet constituaient récemment un signe des progrès tangibles réalisés en Libye dans le domaine de la liberté d’expression», a déclaré dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice du programme Moyen-Orient à HRW. Le gouvernement est en train de renvoyer le pays «aux jours sombres de contrôle total des médias». HRW a affirmé que les sites «bloqués étaient devenus des sources majeures d’informations pour les Libyens, particulièrement sur les sujets sensibles». L’organsiation de défense des droits de l’homme basée à New York a cité notamment Libya Al-Youm, Al-Manara, Libya Jeel, Akhbar Libya et Libya Al-Mostakbal.
    Selon HRW, les autorités libyennes ont bloqué l’accès au site de partage de vidéos YouTube après la diffusion de vidéos de manifestations à Benghazi (est) des familles des victimes du massacre de la prison d’Abou Slim (plus de 1 200 prisonniers tués par les forces de l’ordre en 1996), ainsi que des séquences montrant des fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi participant à des fêtes privées.