Le journal télévisé de 12h00-13h00 de France 3 a été perturbé mardi par un mouvement de grève, destiné à protester contre le traitement de l’information locale dans le réaménagement des grilles de la chaîne. Les informations nationales (de 12h30 à 13h00) ont été remplacées par une édition «tout image», tandis qu’un bandeau prévenait les télespectateurs que France 3 n’était pas en mesure de proposer l’édition «habituelle» du journal, en raison «d’arrêts de travail». A la direction de la chaîne, on souligne qu’une «grande partie» des éditions régionales (de 12h00 à 12h30) a été en revanche assurée «normalement». Selon la direction, il y avait 5% de grévistes pour l’ensemble du personnel de la chaîne en matinée, soit une forte baisse par rapport à lundi où elle recensait 27% de grévistes. Pour sa part, Jean-François Téaldi, délégué SNJ-CGT de France 3, estimait que la grève, à laquelle appelaient les syndicats CGT de la chaîne (SNJ-CGT pour les journalistes, SNRT-CGT pour les techniciens), était suivie mardi par plus de 50% du personnel en moyenne «dans les bureaux locaux de la chaîne», et même par 80% des effectifs à Bayonne. La CGT a appelé à une grève de trois jours à France 3, du 5 au 7 janvier, pour protester contre une mauvaise exposition des informations locales à la suite des remaniements que la chaîne a apporté à sa grille de programmes depuis le début de l’année, notamment à ses tranches d’information. Selon la CGT, des délégations des différents bureaux locaux de France 3 s’associeront à la manifestation à laquelle appellent les syndicats de France Télévisions mercredi devant le Sénat, pour le premier jour du débat sénatorial sur le projet de loi réformant l’audiovisuel public.