Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a présenté, le jeudi 26 juin, à son conseil d’administration, une réforme de l’ensemble de ses dispositifs de soutien à la distribution de longs métrages après une importante concertation avec les organisations professionnelles représentant les distributeurs.
Cette réforme, qui entrera en vigueur dès le 1er septembre 2025, a pour ambition de mieux accompagner la prise de risque des distributeurs, maillon essentiel de la filière cinématographique.
Dans le contexte actuel de l’évolution du marché de la salle, le CNC a souhaité améliorer ses soutiens et renforcer ses moyens à destination du maillon le plus à risque de la filière. «Cette réforme est l’aboutissement d’un long travail de réflexion sur le secteur de la distribution.
Les distributeurs des films jouent un rôle essentiel pour l’industrie du cinéma, à deux titres : en amont, ils contribuent au financement des œuvres par des avances accordées aux producteurs ; en aval, ils participent à la rencontre entre le public et les films par les frais d’édition qu’ils engagent à la sortie des films. Cette double responsabilité les amène à partager les retombées des succès aussi bien qu’à subir très directement les conséquences des échecs, et à rendre leur activité très aléatoire. Ce plan de réforme des aides à la distribution, construit en lien avec les organisations professionnelles, repose sur une vision globale des dispositifs qui bénéficient aux entreprises de ce secteur. Il conduit à une revalorisation du soutien à la distribution par le CNC, à hauteur de 5, 3 M€ environ en année pleine», déclare Gaëtan Bruel, président du CNC.
Cette réforme des aides à la distribution automatique et sélective poursuit quatre objectifs: renforcer le caractère incitatif du soutien automatique à la distribution; accompagner la structuration du secteur de la distribution; accentuer le lien entre les aides sélectives à la production et à la distribution; et moderniser les procédures d’examen des demandes d’aide.
Elle s’accompagne d’une hausse conséquente de 5,3 millions d’euros de son budget (+10%), dont 3,3 millions seront alloués au soutien automatique (en année pleine) et 2 millions au soutien sélectif. La réforme consiste en une double modification du barème de génération du soutien automatique: hausse très substantielle de la tranche concernant les films réalisant entre 200.000 et 500.000 entrées (dont le taux de retour passe de 47% à 73%); et déplafonnement du soutien par la création de trois tranches supplémentaires au-delà d’un million d’entrées. Le nouveau barème permet de mieux récompenser le succès tant des films «du milieu» que des films les plus porteurs, et de redonner au soutien automatique son caractère à la fois industriel et de prime au succès, explique le CNC dans un communiqué.