Le président de Nice-Matin proteste contre l’audition de deux journalistes

    Le président de Nice-Matin, Michel Comboul, a protesté mardi contre l’audition par la police de deux journalistes de son quotidien, à la suite de la publication à la mi-février d’un article sur un trafic présumé d’armes lourdes à Nice. «Nous pensons que la justice a clairement outrepassé ses droits», écrit M. Comboul dans Nice-Matin. Le procureur de la République de Nice Eric de Montgolfier, interrogé à ce sujet, a confirmé qu’il avait effectivement ouvert une enquête «sur la réalité de ce trafic d’armes» à la suite de la publication de l’article et critiqué la publication d’une «photographie organisée», accompagnant le texte, laissant croire à l’existence d’un trafic d’armes de guerre à Nice. La photo en «une» d’un Uzi et d’une Kalachnikov n’était pas celle d’armes clandestines. Elles avaient été fournies à Nice-Matin par un armurier, à la demande du commissariat central de Nice, a précisé le procureur. La légende de la photo n’indiquait pas qu’il s’agissait d’une reconstitution. «C’est une photographie organisée destinée à faire accroire qu’il y a des armes lourdes en vente libre à Nice», a indiqué M. de Montgolfier, qui s’est demandé si une telle image ne s’apparente pas à de «la propagation de fausses nouvelles». L’article publié le 15 février dans Nice-Matin était accompagné d’une photo, publiée en «une», montrant deux hommes, dont les visages n’apparaissaient pas sur l’image, tenant un pistolet mitrailleur Uzi et un fusil d’assaut Kalachnikov, quelque part sur les hauteurs de Nice.