Après s’être affrontés au tribunal, les héritiers de Rupert Murdoch ont trouvé un accord permettant au fils aîné du magnat des médias de contrôler son empire après son décès, ont annoncé les deux groupes du conglomérat dans un communiqué.
Trois de ses enfants, Prudence MacLeod, Elisabeth et James Murdoch, s’opposaient jusque-là à l’ambition de leur père, âgé de 94 ans. Ils «vont cesser de détenir des participations» dans les groupes News Corporation («Wall Street Journal», «New York Post» aux Etats-Unis, «The Sun» au Royaume-Uni, «The Australian») et Fox Corporation (Fox News) en échange de liquidités, selon ce communiqué de presse.
Lachlan Murdoch, l’aîné, du même bord politique conservateur que son père, ainsi que ses soeurs Grace et Chloe demeurent eux bénéficiaires du trust familial (un mécanisme juridique, commun dans les pays comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, utilisé notamment pour organiser une succession ou protéger un patrimoine).
En décembre, la justice américaine s’était opposée à la volonté de Rupert Murdoch de garantir que Lachlan, qui dirige actuellement Fox News et News Corp, soit le seul décisionnaire après sa mort, tous ses enfants gardant leurs avantages financiers.
Dans sa décision, un tribunal du Nevada avait estimé que le père et le fils avaient agi de «mauvaise foi» en essayant de réécrire les règles, rapportait le «New York Times», citant une copie du document judiciaire.
Si la fille aînée, Prudence, s’est peu impliquée dans l’entreprise familiale, les trois autres – Lachlan, James et Elisabeth – ont tous été considérés comme des successeurs potentiels.
Le trust prévoyait à l’origine des droits de vote égaux pour les quatre descendants.
Mais, ces dernières années, Murdoch senior aurait commencé à craindre que Fox News – le joyau de la collection – ne s’éloigne, après son décès, de ses ancrages de droite pour refléter les opinions plus centristes de James et d’Elisabeth.
James, qui a quitté News Corp en 2020, avait par exemple officiellement apporté son soutien à Kamala Harris, la rivale de Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2024.



































