Les industriels dénoncent l’attentisme des pouvoirs publics à passer commande d’équipements et technologies de sécurité pour les JO 2024

Les industriels dénoncent l’attentisme des pouvoirs publics à passer commande d’équipements et technologies de sécurité pour les JO 2024
Police officers and CSU operators, work on a video projection system, in the Urban Supervisory Control Centre (CSU) on April 26, 2016 in Nice, southeastern France. (Photo by VALERY HACHE / AFP)

Les industriels français ont dénoncé mercredi l’attentisme des pouvoirs publics à passer commande d’équipements et technologies de sécurité pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris, une occasion manquée selon eux de moderniser les forces de sécurité.

«Ce qui fait défaut actuellement, c’est la commande passée par la commande publique aux industriels pour fournir des technologies éprouvées», a affirmé Gérard Lacroix, délégué général adjoint du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres (Gicat).

La filière s’était pourtant mise en ordre de bataille dès 2019 pour proposer des technologies nouvelles, destinées à assurer la sécurité des Jeux et «améliorer substantiellement les capacités technologiques des forces de sécurité françaises», selon Daniel Le Coguic, dirigeant d’Eviden et responsable au Gicat.

L’Etat a débloqué 14 millions d’euros au printemps 2022 pour financer 192 expérimentations dans le domaine du commandement, de la cybersécurité, de la gestion de foule ou des drones. Depuis, rien, dénoncent les industriels, qui pointent les «changements perpétuels de fonctionnaires» au sein du ministère de l’Intérieur ou la «dichotomie entre l’accueil par les politiques et la transcription de cet accueil par l’administration».

«La commande publique doit venir. On ne peut pas avoir travaillé pendant quatre ans pour porter des solutions technologiques pour qu’elles ne soient pas mises en oeuvre par la puissance publique, ou qu’elle se tourne vers des matériels déjà existants et étrangers», a plaidé Gérard Lacroix.

Pour Richard Lizurey, ancien patron de la gendarmerie, il est à craindre que «le matériel supplémentaire nouveau pour les JO (soit) très, voire totalement, limité».

Certaines de ces technologies permettraient pourtant de limiter le besoin d’opérateurs alors que policiers et gendarmes seront fortement sollicités et le nombre d’agents de sécurité privée sera vraisemblablement insuffisant, a-t-il argué, évoquant des «portiques intelligents» à l’image des dispositifs Paraphe de passage de la frontière dans les aéroports.

Pour Daniel Le Coguic, il est déjà trop tard pour mettre en oeuvre certains projets d’ici aux JO, «mais il y en a encore des compatibles», notamment en matière de cybersécurité ou de vidéosurveillance.

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