Plus d’une centaine de journalistes de Mondadori France -sur 515- ont demandé à bénéficier de la clause de cession à la suite du rachat du groupe Emap France par l’éditeur italien, a indiqué lundi Patrick Pinault, secrétaire du Comité d’entreprise de Mondadori France et délégué syndical CGT. Pour sa part, la lettre spécialisée Presse News précise que la clause de cession a été demandée par 103 journalistes et une soixantaine de cadres et employés, soit environ 160 personnes sur un effectif total de 1 300 personnes. Sans confirmer ces chiffres, un proche de Mondadori France a estimé qu’il s’agissait de «la fourchette basse des hypothèses envisagées par la direction, notamment en raison de la pyramide des âges». La clause de cession permet aux journalistes de quitter leur journal en bénéficiant des avantages du licenciement économique lors d’un changement de propriétaire du titre. Mondadori, contrôlé par la holding Fininvest de Silvio Berlusconi, a racheté l’été dernier le groupe Emap France, numéro trois de la presse magazine en France («Pleine Vie», «Closer», «Modes et Travaux», «Sciences et Vie», «Biba», «L’Auto-Journal», «Télé Poche», «Télé Star», «Top Santé»). La clause de cession était proposée jusqu’au 10 décembre. Les salariés du groupe Mondadori France tiendront une assemblée générale mardi à l’Aquaboulevard dans le XVème arrondissement de Paris pour faire le point sur la situation.