La 26ème édition du Festival Off-Courts se tiendra du 6 au 12 septembre 2025 à Trouville. L’occasion pour media+ d’évoquer la programmation et l’importance du format court-métrage avec Samuel PRAT, Coordinateur général du Festival Off-Courts.
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Que représente le Festival Off-Courts ?
Samuel PRAT
Off-Courts est avant tout une rencontre France / Québec autour du court métrage. Mais c’est bien plus qu’un simple rendez-vous cinématographique : c’est un événement pensé pour mettre en lumière les cinéastes émergents et créer du lien entre les gens. Notre ambition est de rendre la création accessible à toutes et tous, dans un cadre convivial, où le public et les professionnels peuvent se rencontrer et échanger.
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Comment a été pensée cette 26ème édition ?
Samuel PRAT
Comme chaque année, nous avons construit la programmation autour de la diversité : diversité des genres, des formes, des thématiques. Nous voulons montrer des œuvres fortes, qui portent des messages que nous défendons en tant qu’organisateurs, tout en garantissant une totale liberté d’expression, de pensée et de création. Le fait que le festival soit gratuit, aussi bien pour le public que pour les professionnels, est un élément essentiel : il permet d’ouvrir cet espace de liberté à toutes et tous
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Quel bilan tirez-vous du nombre de dossiers reçus ?
Samuel PRAT
Cette année, nous avons reçu 2.300 films, dont 1.350 français, un chiffre relativement stable depuis plusieurs éditions. Ce qui nous surprend toujours, c’est que près de la moitié sont des premiers films : un signe encourageant de renouvellement et d’audace. La constance du nombre de candidatures montre aussi que le court métrage reste un secteur particulièrement vivant, riche en production et en créativité.
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Quel regard portez-vous sur ces films ?
Samuel PRAT
Ce qui nous touche en premier lieu, c’est le propos et la façon de raconter une histoire. La mise en scène, le ton, et parfois des sujets peu traités ou très politisés viennent aussi nous bouleverser. Depuis l’an dernier, nous accordons une place plus importante au documentaire, un format qui permet d’aborder des sujets sensibles et souvent très émouvants. La programmation reste néanmoins composée en majorité de fictions, avec également quelques films d’animation. Le court métrage, c’est du cinéma à part entière. Il est passionnant parce qu’il laisse une grande liberté d’expérimentation. En une dizaine de minutes, un court peut nous émouvoir, nous surprendre, nous bousculer.
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Le contexte actuel est compliqué pour la culture et la production. Comment cela impacte-t-il la préparation de cette 26ᵉ édition ?
Samuel PRAT
Organiser un festival ressemble beaucoup à la production d’un film : c’est une aventure collective, mais aussi un défi permanent. Évidemment, le contexte actuel pèse lourdement. Depuis plusieurs années déjà, nous devons redoubler d’ingéniosité pour maintenir nos actions : chercher de nouveaux partenaires techniques, développer le mécénat culturel, mutualiser et rationaliser les coûts, et même réduire légèrement la durée du festival. Comme beaucoup d’événements culturels, nous sommes proches d’un point de rupture, alors même que l’attente du public et des professionnels est toujours plus forte. Il faut une certaine folie pour continuer, mais la joie de voir le public s’émerveiller et les jeunes cinéastes tisser des liens rend l’aventure profondément gratifiante.




































