Le groupe de médias américain Time Warner a indiqué mercredi que plusieurs solutions restaient à l’étude pour l’avenir de sa filiale Internet en difficulté AOL, sans toutefois privilégier une piste particulière ni avancer de calendrier. «Nous pourrions céder tout ou partie d’AOL. J’ai aussi été en discussions sur la possibilité de combiner des actifs avec d’autres sociétés pour apporter (des économies) d’échelle de tous côté», a déclaré son P.D.-G. Jeff Bewkes lors d’une conférence à l’issue de la présentation des résultats annuels. «Il y a une autre possibilité: qu’AOL puisse rester indépendant à l’intérieur de Time Warner», a-t-il ajouté. M. Bewkes a souligné que lui-même et la direction d’AOL étaient à la fois «flexibles» et «déterminés» sur la recherche d’une solution. Il s’est refusé à avancer le moindre calendrier pour l’aboutissement de ces discussions, et même à évoquer les partenaires approchés, alors que les contacts avec Microsoft et Yahoo! sont de notoriété publique. Time Warner a par ailleurs confirmé que sa filiale Internet avait engagé une restructuration passant par la suppression d’environ 10% de ses effectifs, soit environ 700 postes. L’opération, d’un coût de 100 millions de dollars, devrait entraîner des économies de l’ordre de 250 millions de dollars. AOL a une nouvelle fois plombé les comptes de Time Warner en 2008, avec une perte opérationnelle de 1,1 milliard de dollars (après un bénéfice d’exploitation de 2 milliards en 2007), principalement dû à l’amortissement d’écarts d’acquisition (à hauteur de 2,2 milliards).