Très haut débit par la fibre optique:la bataille des opérateurs

    Une nouvelle bataille se profile entre opérateurs de télécoms : après le haut débit par le téléphone (ADSL), le prochain enjeu portera sur la fibre optique, qui va rendre possible l’accès Internet à très haut débit, la télévision haute définition ou encore la vidéo à la demande. L’annonce en septembre par le groupe Iliad, maison-mère de Free, d’un plan d’un milliard d’euros d’investissements pour le déploiement dès le premier semestre 2007 de la fibre optique à Paris, a réveillé le débat en France sur cette technologie, déjà largement mise en oeuvre dans des pays comme le Japon, la Corée et dans une moindre mesure aux Etats-Unis. Pour les opérateurs français, il n’est pas question de rater ce virage, un virage toutefois délicat au vu des investissements en milliards d’euros qu’il nécessite. Selon le cabinet IDC, les internautes japonais s’orientent désormais en masse vers la fibre optique, avec un déclin en 2006 des souscriptions à l’Internet via l’ADSL (haut débit par le téléphone) au bénéfice des abonnements par fibre optique qui devraient afficher un bond supérieur à 50% cette année. En 2010 au Japon, la fibre sera dominante avec 17 millions de souscripteurs, l’ADSL ne comptant alors plus que 13 millions d’abonnés, selon IDC. Les réseaux en fibre optique vont permettre l’avènement du très haut débit, avec des flux supérieurs à 50 mégabits par seconde contre 25 à 28 avec l’ADSL, de quoi pouvoir visualiser avec tout le confort nécessaire la télévision en haute définition ou la vidéo à la demande (VOD). L’annonce surprise de Free a créé un électrochoc chez les opérateurs et les pouvoirs publics. Lundi, le ministre délégué à l’Industrie François Loos a proposé 15 mesures pour réduire le coût de déploiement des réseaux de fibre optique. Il a aussi installé un «forum du très haut débit», organisme réunissant l’ensemble des acteurs et chargé de suivre l’évolution des projets.