La chaîne de télévision privée Globovision, très critique à l’égard du gouvernement d’Hugo Chavez au Venezuela, a annoncé vendredi le départ de son directeur général Alberto Ravell, qui affirme de son côté avoir été «viré» par l’entreprise.
«Globovision souhaite informer l’opinion publique que notre directeur général Alberto Federico Ravell a quitté ses fonctions», déclare le média dans un communiqué.
La chaîne d’information en continu, condamnée à de lourdes amendes et objet de six procédures admnistratives l’an dernier, assure cependant que M. Ravell «reste actionnaire» de Globovision. Selon la presse locale, il posséderait entre 7 et 10% des parts de la chaîne. «Ils m’ont demandé de démissionner. Je n’ai pas démissionné», a tenu à préciser M. Ravell sur le site de micro-blogs Twitter, avant de se faire encore plus clair: «Ils m’ont viré de Globovision». Il a ajouté qu’il allait désormais travailler «pour l’unité de l’opposition», à sept mois d’élections législatives au cours desquelles le président socialiste Hugo Chavez souhaite remporter deux tiers des sièges.
La rumeur du divorce entre Ravell et Globovision circulait depuis des jours. D’autres bruits font état d’une vente de la chaîne et d’une modération de ses critiques à l’encontre du gouvernement, mais elle les a démentis.