Vivendi, objet de rumeurs récurrentes de rachat, a reçu une offre amicale du puissant fonds d’investissement américain KKR, mais les pourparlers n’ont pas débouché, a annoncé samedi le groupe français de médias et de télécoms. Cette offre était d’un montant record de quarante milliards d’euros, selon la presse, une somme qui n’a pas été confirmée par Vivendi. «Vivendi confirme avoir reçu une manifestation d’intérêt amicale de KKR et l’avoir étudiée», a indiqué samedi le groupe dans un communiqué, à la suite d’informations parues dans le Financial Times (FT) et le New York Times en ligne. «Cette étude (…) n’a pas débouché sur une proposition et a pris fin», a ajouté le groupe. Alors que des fonds n’ont pas caché leur volonté de racheter le groupe pour le démanteler, Vivendi affirme que l’offre de KKR «garantissait le périmètre actuel» du groupe. Le FT, citant une source proche du dossier, affirmait samedi matin que Vivendi et le fonds KKR (Kohlberg Kravis Roberts) avaient «tenu des discussions sérieuses il y a trois semaines». «Mais les discussions, qui devaient encore être formellement examinées en conseil d’administration, ont tourné court notamment sur des questions fiscales», ajoutait le quotidien économique. Le gouvernement français avait garanti en 2004 à Vivendi, en difficultés financières, un régime fiscal favorable et le rachat par KKR aurait signé la fin de ce privilège, explique le FT.