AFP: les syndicats espèrent l’abandon d’une réforme

    Les syndicats de l’Agence France-Presse ont réagi jeudi en ordre dispersé au lendemain de l’annonce du départ de leur P.-D.G. Pierre Louette, y voyant l’abandon d’un projet de réforme contesté initié il y a un an. Pour SUD, «sa démission doit être l’occasion d’un nouveau départ pour l’agence», avec l’«abandon de la casse du statut: le nécessaire débat sur les perspectives de développement de l’agence pourra se dérouler plus sereinement si cette menace est écartée». La CFDT a réagi à travers une lettre aux futurs candidats à la présidence de l’AFP pour faire part de ses «attentes» et ses «craintes». «La CFDT ne veut pas que l’AFP devienne une société anonyme à capitaux publics. De son coté, la CGT «relève que le départ de Pierre Louette intervient alors que l’agence traverse une crise profonde de par la faute du P.-D.G., auteur d’un plan destiné à en finir avec le statut de 1957 et à transformer l’AFP en une agence étatisée, pour mieux la privatiser ensuite», selon le syndicat. Enfin FO estime que le départ de Pierre Louette, «ne peut que réjouir le personnel de l’AFP». «Il signifie d’abord la mort dans l’oeuf d’un projet de réforme radicale du statut de l’AFP qui avait pour mots-clés étatisation, privatisation et démantèlement», selon FO.