La télévision est de loin le meilleur moyen de faire connaître et vendre un livre, et précisément l’émission «La Grande Librairie» sur France 5, indique un sondage réalisé pour «Livres Hebdo» auprès des libraires. D’après cette enquête des instituts Xerfi et I+C pour le mensuel spécialisé, publiée mercredi, les libraires voient le petit écran comme le média le plus influent sur les ventes. Les libraires sont 97% à citer «La Grande Librairie», animée par le journaliste François Busnel, comme ayant une influence sur les ventes. Viennent ensuite, loin derrière, les radios France Inter (58%) et France Culture (41%), l’hebdomadaire «Télérama» (40%), le quotidien «Le Monde» et son supplément hebdomadaire «Le Monde des livres» (37%), le quotidien «Le Figaro» (26%) et l’émission «Télématin» sur France 2 (19%). Avec moins de 500.000 téléspectateurs en moyenne, «La Grande Librairie», diffusée le mercredi à 20h50, ne rassemble pas, et de loin, la meilleure audience des émissions qui évoquent l’actualité des livres. Mais elle est la référence pour sa qualité, comme pouvait l’être «Apostrophes» de Bernard Pivot. «L’audience n’a rien à voir avec la prescription. Ce qui m’intéresse c’est le taux de conversion en lecteur: que le téléspectateur devienne lecteur», déclare François Busnel à «Livres Hebdo». Le programme des invités est très suivi par les commerçants. «Près d’un tiers des détaillants de livre met en avant de manière systématique les livres promus à la télévision et six d’entre eux sur dix le font plus occasionnellement», a indiqué le mensuel. C’est très vrai chez les grandes surfaces culturelles (comme la Fnac, Cultura, les Espaces culturels E.Leclerc, etc.), qui sont 64% à le faire «systématiquement» et 36% «parfois. Et ça l’est moins chez les librairies en ville (10% «systématiquement», 68% «parfois», 22% «jamais»).