Numérique: Zemmour dévoilé ses propositions en matière de numérique, avec un «livret innovation»

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Le candidat d’extrême droite Eric Zemmour a dévoilé lundi ses propositions en matière de numérique, avec un «livret innovation», sur le modèle du livret A, afin que l’épargne des Français finance des entreprises innovantes tricolores. En visite à l’entreprise parisienne Ledger, spécialisée dans la sécurisation des crypto-actifs comme le bitcoin, Eric Zemmour a égrené ses mesures en faveur de la «souveraineté numérique» et du financement des start-up françaises. 

Le candidat à la présidentielle compte «permettre aux Français de mettre une partie de leur épargne dans un «livret innovation», garanti par l’Etat», une «espèce de livret A qui abonderait ce genre d’entreprises. Ça leur permettrait d’avoir de l’argent». «Évidemment, ca ne serait pas suffisant, il faut absolument permettre à ces entreprises d’aller chercher de l’argent auprès d’investisseurs en bourse sans risquer de se faire dominer» par des «investisseurs étrangers, en particulier américains», a souligné le candidat Reconquête!. Eric Zemmour promet de «réformer la législation sur la bourse et de permettre aux fondateurs d’entreprises, de start-up françaises, d’avoir un droit de vote supérieur à leur montant d’actions. Ils pourront ainsi accueillir des investisseurs mais garderont un «survote» plus important», a-t-il ajouté. L’ancien polémiste défend aussi la «commande publique pour aider ces entreprises à grandir». Il compte «réformer l’Europe et permettre de réserver la commande publique à des acteurs français. Les Italiens auront la même chose, les Allemands aussi évidemment». Ses mesures contre l’immigration et la réduction «drastique» du nombre d’étudiants étrangers peuvent-elles gêner ces start-up dans leur recrutement international? 

«Il y a de la marge. Je n’ai pas besoin d’étudiants étrangers en sociologie. Il y en a déjà suffisamment en France (…) Je ne pense pas du tout pénaliser ce genre d’entreprise. Si elle (Ledger) a besoin de quelques étudiants étrangers, on ne le lui interdira pas», a-t-il répondu. L’entreprise Ledger a proposé de recevoir l’ensemble des candidats la présidentielle pour les sensibiliser aux actifs numériques et à la cybersécurité, des thèmes jugés absents de la campagne présidentielle. 

Le PDG Pascal Gauthier suggère par exemple «au Trésor français d’acheter des bitcoins, comme il possède de l’or, et de ne pas se réveiller dix ans après, quand c’est trop tard». Le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O doit y représenter prochainement la majorité présidentielle et le gouvernement. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan compte aussi visiter l’entreprise. L’essayiste libéral Gaspard Koenig, petit candidat à la présidentielle, y était lundi matin.