L’emploi dans le cinéma et l’audiovisuel a progressé de 9% en 2005 en Ile-de-France, la région qui domine le secteur, avec quelque 110.000 professionnels concernés sur un effectif national de 130 000, selon une étude publiée mardi. La progression de l’emploi dans ce domaine a surtout été marquée chez les intermittents (+10%), le nombre de salariés permanents n’augmentant que de 5%, selon les chiffres rendus publics par le Conseil régional d’Ile-de-France lors d’une conférence de presse. Sur le plan de la masse salariale, la progression a été de 7,4%, au niveau de celle constatée en 2004. Les trois films tournés en Ile-de-France en 2005 à avoir déclaré les masses salariales les plus imposantes sont «Les Bronzés 3» (11 millions d’euros), «Marie-Antoinette» de Sofia Coppola (5 M EUR) et «Da Vinci Code» de Ron Howard (4,5 M EUR). Selon les chiffres publiés mardi, résultats d’une étude menée par la commission du film d’Ile-de-France et le cabinet Audiens, l’accueil de productions étrangères a progressé de 40% en 2005, pour un apport estimé à 50 millions d’euros. Les bons chiffres du secteur en Ile-de-France sont également dus à la mise en place par la région en 2001 d’un Fonds de soutien aux industries du cinéma et de l’audiovisuel, fonds qui a investi plus de 53 millions d’euros depuis sa création, dont 14 millions d’euros en 2005, dans 221 oeuvres de cinéma ou de télévision. Jean-Paul Huchon, président PS du Conseil régional d’IDF, s’est félicité mardi de la réussite de ce fonds, dont l’objectif initial était de «soutenir la création d’emploi et de lutter contre la délocalisation des tournages, dans un secteur industriel majeur pour la région, qui accueille 90% des industries du cinéma».
