Le patron de Free, Xavier Niel, a critiqué à demi-mot mercredi le traitement réservé la veille par TF1 et Canal+, deux télévisions détenues par ses concurrents, à son arrivée tonitruante sur le marché de la téléphonie mobile avec l’ambition de casser les prix. «Ce sont des médias bien tenus», a ironisé M. Niel, interrogé sur la radio-télévision BFM Business sur une éventuelle censure alors que TF1 est la propriété du groupe Bouygues, qui détient aussi Bouygues Telecom, et Canal+ celle de Vivendi, comme l’opérateur SFR. Le lancement de Free Mobile n’a pas fait l’objet d’un sujet au journal télévisé de TF1 de la mi-journée mardi, et a été cantonné en fin de journal au 20h00. Egalement invité sur Canal+ vers 19h00, Xavier Niel s’est vu signifier qu’il était déprogrammé alors qu’il était déjà dans les murs de la chaîne. Canal+ a expliqué mardi soir que M. Niel «avait été annoncé sans voir qu’il allait être dans deux émissions en même temps car il était invité de «C à vous» sur France 5». Une porte-parole a ajouté que sa participation n’était que «reportée». Interrogé mercredi matin sur BFMTV/RMC sur cette péripétie et les liens entre Canal+ et SFR, M. Niel, grand sourire aux lèvres, a répondu: «Ah, vous voulez dire que cela (Canal+) appartient à Vivendi et que Vivendi a SFR? Ecoutez je n’y ai pas pensé une seule seconde, ce serait un complot». Le lancement de Free Mobile a été largement couvert par les médias, Xavier Niel, fondateur et dirigeant de la maison mère Iliad, multipliant les interventions radiotélévisées et la presse écrite lui consacrant de nombreux articles.
