Slate lance un service payant baptisé Slate+

Gratuit depuis sa création en 2009, et toujours lourdement déficitaire, Slate France, un des plus anciens sites d’infos généralistes dans l’Hexagone, a lancé la semaine dernière un service payant baptisé Slate+. Pour 5 euros par mois, les abonnés auront accès à un service de veille personnalisé, des invitations à des événements, des recommandations culturelles, des conseils sur l’usage du web et des dossiers approfondis, a précisé le cofondateur du site, Jean-Marie Colombani. Slate vise environ 5.000 abonnés cette année, grâce notamment au vivier de ses 300.000 followers sur Facebook. Mais l’info elle-même restera gratuite, car il serait «trop risqué» pour un site gratuit de devenir payant, selon lui. Aux Etats-Unis, son modèle Slate.com, qui détient environ 15% de son capital, tire plus d’un million de dollars annuels de cette offre, sur un c.a. de 30 millions de dollars. C’est un virage pour Slate France, qui depuis 8 ans n’a toujours pas réussi à devenir rentable sur son modèle gratuit financé par la publicité, complété par des ventes de contenus, notamment à «Direct Matin». «C’est un développement absolument nécessaire si on veut que l’aventure de Slate se poursuive», a précisé M. Colombani au «Journal du Net». Son c.a. a chuté l’an dernier, à 950.000 euros en 2015 contre 1,5 million en 2012, à cause de problèmes avec une régie externe, et sa perte s’est creusée à -1,9 million d’euros l’an dernier. Le groupe a pu survivre grâce à ses levées de fonds.