Y. GOAZEMPIS : «Notre liberté d’adaptation a été phénoménale sur le ‘Saturday Night Live’»

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Ca bouge du côté de M6. Entre le «Saturday Night Live» qui fait sa grande première jeudi en direct, et «Glacé», la nouvelle série de Prime prévue à partir du mardi 10 janvier, les initiatives sont lancées. Les détails avec Yann GOAZEMPIS, Directeur de la Fiction Française et de l’Humour à M6.

média+ : «Saturday Night Live» débarque ce jeudi 4 janvier en Prime sur M6. Avez-vous fortement francisé la formule ?

Yann GOAZEMPIS : Absolument ! Et pour plein de raisons. Tout d’abord, nous ne sommes ni en programmation hebdomadaire, ni en «very late night». Plus longue que la version originale, notre version surfera moins sur l’actualité chaude. Avec Gad Elmaleh aux commandes,  on a repris un tas d’ingrédients du «SNL» américain tout en ayant une liberté d’adaptation phénoménale. NBC et Broadway Video, les producteurs du «SNL» (mais aussi de Jimmy Fallon, ndlr), nous ont dit la chose suivante : « vous pouvez changer ce que vous voulez en conservant l’état d’esprit des parodies, de l’humour et de l’impertinence. Néanmoins, il y a une chose sur laquelle vous ne pouvez pas déroger, c’est le direct». En parallèle, il y a un gros boulot de pédagogie auprès du public. Beaucoup ne savent pas ce qui c’est le «SNL». Il s’agit non pas d’un sketch show, mais d’un show avec des sketchs. C’est une différence qui a toute son importance. Avec le producteur français (Together Media), nous avons suivi la production aux Etats-Unis. Le jour du direct, nous avons assisté à une valse de décors, de changements de perruques et de costumes. C’était impressionnant. A l’antenne, on ne le voyait pas. En France, nous allons montrer l’envers du décor. Chaque sketch aux Etats-Unis est suivi d’une pub de 45’’ tandis qu’en France, nous n’aurons que 2 coupures publicitaires.

média+ : Que devons-nous attendre de votre politique de fictions en Prime sur M6 ?

Yann GOAZEMPIS : Nous voulons faire en sorte que chaque nouvelle série soit considérée par le téléspectateur comme un événement dans la mesure où nous avons une grille de programmes qui ne nous permet pas d’avoir une case hebdomadaire de fiction en Prime. Déclinée sur trois soirées à partir du 10 janvier, la série «Glacé» que Gaumont Télévision nous a proposé il y a 2 ans et demi, est née entre autres, de la vision artistique du réalisateur Pascal Chaumeil, aujourd’hui disparu. En plus de cette fiction, nous allons tenter des séries variées tout en étant dans une logique de prototype. En Prime, nous fonctionnons sur trois axes: 1) les marques historiques qui se déclinent («Scènes de ménages», «En Famille»). 2) les drames et les thrillers comme «L’origine du mal» (Capa Drama – 6X52’), une mini-série réalisée par Pierre Aknine avec Samy Boigila et Marie Gilin. Et 3), la comédie. Deux séries en production : «Qu’est qu’on attend pour être heureux ?» (Gazelle & Cie – 6X52’), adaptation d’un format suédois, coréalisée par Anne Giafferi (Fais pas ci, fais pas ça) et Marie-Hélène Copti. Autre projet, «Quadras» (B2Films/Endemol Fiction – 8X52’) avec Xavier Demaison et Alix Poisson, sur la crise de milieu de vie.

Que prévoyez-vous sur «Scènes de ménages», «En Famille», «Commissariat central» et «Péplum», produites par Kabo Family ?

Yann GOAZEMPIS : Sur «Scènes de ménages», la 9ème saison est en écriture. Le but de la manœuvre est de trouver de nouvelles situations pour que la source ne se tarisse pas. Nos personnages continueront à sortir lors de Prime. Après le succès le 3 janvier dernier en Prime de «Scènes de ménages : enfin à la montage» (4,3 M de téléspectateurs, 18.4% de pda et 25,7% sur les femmes responsables des achats de moins de 50 ans), il nous en reste encore un numéro en stock qui a été tourné sur la Côte d’Azur. Un autre Prime est en préparation pour les 30 ans de M6. Il s’agira d’une journée de commémoration pour chacun des couples. Concernant «En Famille», nous avons la même politique. La 5ème saison a cartonné cet été. Nous avons bénéficié de l’épisode de 52’ déclinée en première partie de soirée. Sur «Commissariat central», la diffusion hebdomadaire chaque samedi met plus de temps à s’installer. Après avoir été programmé au départ à 18h40 dans une case compliquée où l’on réunissait près de 800.000 téléspectateurs (6% de pda), nous sommes passés à 20h25, juste avant le Prime. Résultat : 2 M de curieux (9% de pda). Enfin, sur «Péplum», la problématique est de lui trouver une case. Les textes sont prêts, extrêmement bien écrits et plus radicaux que la saison précédente.