A. BENDJABALLAH (Konbini) : «On essaie de rendre la culture accessible à tous avec une attention portée aux formats»

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Konbini existe depuis 2008. Aujourd’hui, la plateforme s’impose comme le média culturel français de toute une génération. C’est aussi une agence, un studio, et une marque de divertissement. Comment l’entreprise parvient-elle à célébrer la diversité des talents et des engagements des jeunes ? Tour d’horizon avec Amir BENDJABALLAH, Directeur de la régie de Konbini.

Quelles sont les nouvelles initiatives que Konbini prévoit de lancer en 2023 pour rendre la culture accessible à tous ?

Le vrai sujet est d’améliorer l’expérience, quelle qu’elle soit. L’enjeu sera d’investir encore plus dans la production pour améliorer les formats existants, renforcer notre réflexion créative et proposer des dispositifs publicitaires innovants. Nous sommes dans un momentum où nous visons la stabilité puisque nous avons réussi l’année dernière à être rentable.

Avez-vous quelques chiffres sur Konbini ?

En 2022, les 8.000 vidéos publiées par Konbini ont totalisé 3 milliards de vues (+30% vs 2021), 100 millions de likes, et 5 millions de commentaires. Cette communauté a séduit plus de 200 partenaires que la régie de Konbini accompagne pour raconter leurs histoires.

Comment Konbini compte-t-il mettre en avant les nouvelles générations de créatifs dans ses programmes ?

C’est la vocation initiale de Konbini ! Notre structure a été créée dans le siège de Myspace, plateforme qui mettait en avant les talents musicaux et assurait la promotion de la culture musicale. Konbini s’est créée dans ce sillage avec la volonté de rendre la culture accessible à tous et de promouvoir cette culture au prisme de tout ce qu’elle intègre comme diversité : talents émergents et talents actuels. Chez Konbini, il y a la volonté de revenir à la genèse, de mettre en lumière des créateurs et de les accompagner. Nous l’avons fait à l’époque avec des artistes comme Orelsan. L’objectif est de revenir à l’essence même ce que nous sommes en mettant en avant de nouvelles figures.

Comment Konbini compte-t-il utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la diffusion de sa culture créative ?

En suivant les tendances de consommation de notre audience. Nous avons commencé en 2008 sur Facebook. Au gré des lancements de plateformes, nous avons commencé à installer notre audience avec – à chaque fois – une grille de lecture et une tonalité propre à chacun des supports. Cette année, nous avons un sujet de réflexion sur la vidéo live, notamment sur Twitch sur laquelle nous allons accélérer notre développement. On a aussi de grands enjeux sur TikTok.

Konbini utilise donc sa présence sur toutes les plateformes pour atteindre un large public ?

Exactement ! Avec une particularité apportée dans le rendu créatif. YouTube, Instagram, TikTok, Facebook, Snapchat, et plus récemment Twitch. Cette omniprésence fait de Konbini le porte-parole de la pop culture auprès des jeunes et des autres.

Quels sont les partenaires que la régie de Konbini accompagne pour raconter leurs histoires ?

En premier lieu, nous travaillons avec les plateformes digitales sur lesquelles nous sommes présents avec un souci d’améliorer l’expérience. On a des échanges très réguliers avec eux pour prendre le parti de leur recommandation et voir comment elles vont évoluer de façon à adapter le contenu. En deuxième lieu, nous avons la confiance de marques qui veulent s’imprégner de notre ADN « pop culture créative ». La cible de Konbini, ce sont les 18-34 ans, et cela va même jusqu’à 40 ans sur Facebook. Les marques nous font confiance pour mettre en avant leur produit et leur valeur avec une tonalité qui nous est propre. On définit les formats comme du brand entertainment. Des équipes éditoriales et des équipes créatives travaillent main dans la main. Dans nos concepts, on y intègre des talents. Huit contenus sur dix sont incarnés chez nous.

L’incarnation et la créativité, c’est ce qui vous démarque des autres médias culturels français ?

Tout-à-fait ! On essaie très humblement de rendre la culture accessible à tous avec une attention portée aux formats. Le contenant est aussi important que le contenu. Par exemple, on travaille très bien avec Prime Video sur le lancement de leurs nouveaux programmes. En fonction des lancements, on propose des concepts créatifs qui répondent à la grille de lecture de notre audience.

Quels sont les secteurs dans lesquels l’activité de brand entertainment de Konbini est en croissance ?

Cette activité d’expériences créatives et originales, en partenariat, ou en marque blanche est en croissance de plus 30% en 2022. On fonctionne très bien dans les secteurs de la culture (+50%), de la tech (+50%) et aussi le secteur banques / assurances (+30%). Des enseignes nous sollicitent aussi pour tout ce qui concerne leur message et leurs engagements RSE.

Comment Konbini favorise-t-il la diversité des talents ?

Il y a une vraie diversité et pluralité dans notre équipe. Konbini compte 160 personnes, dont 60 journalistes avec des cartes de presse, 30 créatifs, et plus 40 personnes à la régie. En 2022, un tiers des nouvelles embauches concerne des moins de 25 ans. Les personnes que l’on vise, sont celles qui travaillent chez Konbini.