Alex BERGER, Président de The Oligarchs Productions
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Vous avez créé un système de production assez unique en France. Qu’en est-il ?
Alex BERGER
Il s’agit d’un système de production qui est né aux Etats-Unis. Nous voulions comprendre comment les Américains parvenaient à produire entre 12 et 24 épisodes d’une série par an. En 2008, je suis donc parti avec mon ami Eric Rochant à Brooklyn au Steiner Studios pour rencontrer le producteur et scénariste Todd Kessler qui travaillait sur la 2ème saison des «Soprano». De notre côté, nous avions un projet en tête : la série «The Oligarchs». C’est d’ailleurs ce point de départ qui a donné le nom de notre société de production, The Oligarchs Productions, fondée en 2008. Nous avions alors très vite compris le mode de travail des Américains : l’écriture est au cœur du projet. Tout se passe dans les studios et toutes les forces de production et de création y sont réunies. Au moment où une saison est tournée, nous écrivons déjà la prochaine.
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Comment se structure votre méthode de travail ?
Alex BERGER
Sur «Le Bureau des Légendes», en plus du showrunner Eric Rochant, nous fonctionnons avec 4 à 5 auteurs qui assurent l’écriture dialoguée des épisodes, et autant de scénaristes-collaborateurs qui se concentrent sur des scènes bien précises. A cela s’ajoutent des stagiaires qui viennent par période de trois semaines suivre les débats sans participer. A la fin de leur période d’observation, ils font des tests d’écriture. S’ils sont bons, ils deviennent scénaristes-collaborateurs pour la série. Nous devons être très productifs pour livrer 10 épisodes d’une heure chaque année. Onze mois par an, nous occupons les décors situés à la Cité du Cinéma. Le 12ème mois, nous en profitons pour les rafraichir et les modifier si le besoin s’en fait ressentir.
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«Le Bureau des Légendes» reste une série très chère à produire…
Alex BERGER
La 1ère saison du «Bureau des Légendes» avait demandé un budget de 15 M€, et CANAL+ a participé au financement à 65%. Pour être rentable, nous devions produire au moins 3 saisons. Par comparaison, le budget de la saison 4 est de 20 M€. La 5ème saison est déjà en cours d’écriture. Et dès la 2ème saison, les acheteurs étrangers étaient venus en masse pour acquérir la série.
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Que pensez-vous des séries quotidiennes qui se déploient en France ?
Alex BERGER
Les feuilletons quotidiens sont un laboratoire formidable. Très ancrée dans le réel, leur écriture est différente de celle des séries de fiction en Prime qui revendiquent une exigence du détails.
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Travaillez-vous sur d’autres projets ?
Alex BERGER
Nous développons une nouvelle série, «Furtif», dont le pilote est déjà écrit. Cette fiction, diffusée normalement sur une chaîne de la TNT, évoquera les forces spéciales françaises. Son showrunner est Gilles Malençon, à l’origine des «Chevaliers du ciel». Et enfin, petit scoop, nous avons trouvé un accord avec l’auteur Bernard Werber pour coproduire l’ensemble de son œuvre. Nous commençons les ateliers d’écriture.
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Qu’en est-il de «The Oligarchs», votre série initiale ?
Alex BERGER
Nous négocions toujours avec les diffuseurs. Le pilote est écrit ainsi que les différents arcs de la 1ère saison avec une perspectives sur 5 saisons. «The Oligarchs» est une série sur l’histoire des différents oligarques russes entre la chute du communisme et l’époque actuelle où ils sont devenus multimilliardaires.
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Que vous inspirent les plateformes SVOD ?
Alex BERGER
La série «Marseille» que nous avons conçue, a été vendue à Netflix. Actuellement, nous discutons avec deux plateformes pour d’autres séries. Le principe de Netflix ou d’Amazon est simple : l’acquisition des droits à perpétuité. Ils sont prêts à y mettre les moyens. Je pense que nous pouvons réfléchir à d’autres modèles, un peu hybrides : pourquoi pas trouver un accord entre les plateformes et les chaînes…
LES DIRIGEANTS
Alex BERGER
Président
COORDONNEES
1 rue Moncey
75009 Paris
DATE DE CREATION
2008
PRODUCTIONS
«Le Bureau des Légendes» (Canal+); «The Oligarchs» (en développement);…
