A. LIBERTY (RFM) : «Des personnalités comme Philippe Lellouche ont un coût»

A. LIBERTY (RFM) : «Des personnalités comme Philippe Lellouche ont un coût»
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Malgré les règles imposées au média radio, RFM poursuit sa volonté de mettre en lumière de nouveaux talents, tout en renforçant l’incarnation de sa grille. L’occasion pour media+ d’évoquer cette stratégie avec Alain LIBERTY, Directeur général des radios musicales de Lagardère Radio (RFM et Europe 2).

Pour cette nouvelle saison, comment se structure la grille de RFM ?

La matinale de RFM est portée par Philippe Lellouche, une personnalité très connue et appréciée auprès du public. Il a ce quelque chose qui fait la différence. L’incarnation est très importante sur notre antenne. Cette saison encore, nous avons pour ambition d’affirmer l’identité de RFM. Dans cette optique, nous avons relancé les soirées RFM Party 80 – 90 du lundi au vendredi entre 20h et 22h. Nous avons, par ailleurs, souhaité valoriser la marque TOP 50 RFM au sein de la matinale et dans une émission de 2h tous les samedis soir. Enfin, nous travaillons sur des soirées thématiques, avec une tournée nationale, autour de la marque TOP 50 RFM.

Comment va évoluer votre offre digitale ?

Début 2026, nous proposerons une nouvelle expérience digitale avec la création d’une nouvelle application et d’un nouveau site internet pour Europe 2 et RFM. L’objectif est de mieux valoriser nos contenus. Avec cette nouvelle offre, nous avons à cœur de mettre à la disposition de notre public l’ensemble des contenus produits par les antennes locales d’Europe 2 et de RFM. Nous produisons des centaines d’heures d’information locale par semaine.  Il est important de rendre accessibles ces contenus locaux à nos auditeurs en régions.

Quelle place pour les artistes sur RFM ?

Nous avons déjà amplifié nos partenariats avec les festivals et événements musicaux et nous participons à l’émergence de nouveaux talents. Parmi nos réussites récentes, rappelons que RFM a été la première radio à diffuser, et soutenir, Santa. Cette volonté de faire émerger des artistes est malheureusement contrainte par les nombreuses règles imposées aux radios.

Quelles sont ces règles contraignantes ?

Les radios n’ont pas la liberté artistique de programmer la musique comme elles le voudraient, pour affirmer une personnalité ou simplement répondre aux attentes de leurs auditeurs. Par exemple, nous subissons « un plafond des rotations ». En fait, nous sommes contraints de diffuser certaines chansons et à l’inverse, nous ne pouvons jouer autant que nous le voudrions certaines autres. À l’heure de la concurrence avec les plateformes, ce n’est pas équitable.  L’Arcom a souligné l’importance de faire évoluer ces contraintes dans son livre blanc, la balle est aujourd’hui dans le camp de l’industrie musicale plus que dans celui des artistes. Pour avoir l’occasion d’en discuter régulièrement avec nombre d’entre eux, ils ne sont souvent pas au fait de ces problèmes et sont tous attachés à vouloir entendre davantage leurs disques à la radio.

Dans ce contexte, comment évolue votre coût de grille ?

Je ne peux communiquer sur les chiffres, mais il est évident que des personnalités comme Philippe Lellouche ont un coût. Nous avons une logique économique et éditoriale ambitieuse qui nécessite un budget, mais les retours sont tout aussi importants.  Pour produire des contenus de qualité, il faut savoir investir ! Et soyons clairs, que ce soir avec Philippe Lellouche pour RFM ou Sébastien Cauet pour Europe 2, nous avons fait le bon choix. Il suffit d’écouter pour s’en convaincre.

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