A Madrid, Atos ouvre le centre névralgique des JO 2024

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C’est à Madrid, dans le Centre de tests pour les JO du groupe informatique français Atos, que sera installé le coeur technologique des Jeux de Paris 2024, de la gestion des 500.000 accrédités à la diffusion instantanée des résultats. «Aux Jeux Olympiques, la technologie est partout», a souligné lundi Bruno Marie-Rose, directeur de la technologie pour les JO 2024 en inaugurant ce centre qui accueillera bientôt des dizaines d’experts. Partenaire des JO depuis 1992, chargé de gérer l’ensemble des systèmes d’information depuis les Jeux de Tokyo en 2021, Atos a installé à Madrid ce centre qui est remis en place pour chaque Jeux. Le Comité d’organisation des JO 2024 ouvrira aussi le 12 juin un Centre opérationnel technologique (TOC), dans son siège de Saint-Denis, avec plusieurs prestataires dont Atos. Avec 110 postes de travail, il aura des allures de salle de contrôle de décollage de fusée, selon Bruno Marie-Rose. Le volet technique des JO va des systèmes d’information gérés par Atos à l’installation de 12.000 écrans géants, en passant par la vente de 13,5 millions de billets et la pose de près de 400.000 km de fibre optique et de 7.000 bornes wifi. Pour la cérémonie d’ouverture, le Comité d’organisation envisage même de mettre en place un réseau 5G privé, avec Orange.     Atos devra gérer d’abord les 500.000 accréditations (15.000 athlètes et leur équipe, des prestataires, des journalistes, des bénévoles, des forces de l’ordre… ). A commencer par le «Portail de volontaires» qui a déjà reçu plus de 200.000 candidatures pour 45.000 places. Le groupe recevra les demandes, les enverra au ministère de l’Intérieur pour contrôler les identité et fournira les badges. Ils comporteront des codes-barres, la reconnaissance faciale en vigueur à Tokyo ayant été écartée. Ces accréditations feront aussi office de visas. A noter que le chinois Alibaba Cloud, pressenti pour gérer les accréditations, a finalement été cantonné aux données non sensibles.Atos, qui coordonne les partenaires informatiques, fournira des systèmes d’information pour les 878 compétitions sur plus de 200 sites et installera 13.000 ordinateurs. Pour la cybersécurité, le groupe français a déjà mis en place un centre des opérations (SOC) en Pologne. Il se prépare à des cyberattaques dix fois plus nombreuses que pour les Jeux de Tokyo. Atos est aussi chargé de recueillir les résultats de chaque compétition, réaliser les classements et les transmettre instantanément aux médias, sous la forme requise par chaque sport. Il lui faudra également assurer la livraison des images aux télévisions. Le centre de Madrid, avec ses 31 cellules sportives virtuelles, reproduit les conditions des Jeux. Des tests en conditions réelles sont aussi prévus sur des compétitions entre jeunes. D’autres tests auront lieu prochainement dans la Marina de Marseille, par exemple pour la transmission des données depuis les bateaux. Le week-end du 19 septembre auront lieu des tests de transition entre épreuves, à Bercy: en une nuit il faut reconfigurer les systèmes pour changer de sport. Atos installera enfin deux centres d’appel pour répondre aux utilisateurs, l’un à Casablanca et l’autre à Tenerife. En mars et mai 2024 sont enfin prévues deux semaines de répétitions technologiques.