France Télévisions continue de renforcer son engagement dans l’univers des divertissements et des jeux et entend bien continuer sur sa lancée. À travers des formats déjà plébiscités mais constamment réinventés, le groupe public souhaite conquérir et fidéliser cette précieuse écoute conjointe, devenue un véritable défi à l’ère du numérique. Pour parler enjeux, projets et défis à venir, nous avons rencontré Alexandra REDDE-AMIEL, Directrice des Jeux et Divertissements de France Télévisions.
Mettre de la paillette dans la vie des gens, c’est votre crédo ?
Faire plaisir et divertir nos téléspectateurs dans un monde de plus en plus compliqué, est devenu une mission essentielle. Chez France Télévisions, nous avons à cœur de continuer à partager, rassembler et unir la famille autour de programmes qui mêlent culture, musique, éducation et amusement. Ces ingrédients sont la recette de nos contenus, et il est crucial pour nous de proposer des émissions qui, en plus de captiver, apportent du réconfort et font du bien. C’est cette promesse qui guide nos choix et notre travail avec les producteurs.
Comment avez-vous constitué votre grille de fin d’année ?
Avec la direction des antennes et des programmes, nous avons conçu chacune de nos cases de divertissement comme de véritables «cadeaux de Noël», avec 12 soirées spéciales pour célébrer les fêtes et offrir des moments de partage. Pour cela, nous misons sur des marques emblématiques revisitées avec une touche festive , le phénomène : «100% Logique» avec Cyril Féraud revient dans une version de Noël. «Prodiges» avec Faustine Bollaert s’impose avec 3 soirées qui célèbrent les jeunes talents du classique. «The Floor», notre pari de jeu feuilletonnant en Prime sur France 2, revient dès le 28 décembre avec 5 épisodes. Pour «N’oubliez pas les paroles», nous venons de dévoiler un nouveau décor spectaculaire, une première après 7.000 émissions régulièrement leaders orchestrées par Nagui. Sans oublier «N’oubliez pas les enfants» le soir de Noël. Enfin, dans la lignée des grands évènements que nous avons installé sur France Télévisions, «La Grande Soirée du 31 décembre» se veut cette année encore plus spectaculaire et avec encore plus de direct pour être au cœur de l’événement. Et Le partenariat fort que nous avons avec la Ville de Paris nous permet de célébrer notre patrimoine et l’esprit de notre pays, dans la lignée du succès des JO.
Et le maillage régional des divertissements ?
C’est l’une des pierres angulaires de notre offre. «Le Grand Concours des Régions» revient cette année dans une version chorale, le 27 décembre sur France 3. Avoir cette approche de proximité avec les Français est essentiel. A travers ses traditions, et ses talents qui viennent de toute la France, ces initiatives s’inscrivent dans notre volonté de faire de la télévision un lieu de rassemblement et de continuer à faire rayonner notre culture française. Pour 2025, nous avons également enregistré un nouveau numéro du «Grand Concours des Danses Folkloriques». Il y aura aussi le retour du «Grand concert des régions» qui offrira la scène à des artistes venus de toutes les régions.
«100% Logique» est un phénomène. Allez-vous commander davantage de numéros en 2025 ?
Avec la direction des antennes et des programmes, nous avons choisi de maintenir un rythme maîtrisé. L’idée n’est pas d’augmenter pour l’instant le nombre d’épisodes en Prime, mais de créer de véritables rendez-vous à succès avec nos téléspectateurs.
Il y a eu des changements d’incarnations dans vos jeux quotidiens à la rentrée. Quel est votre bilan ?
Ces changements d’incarnations étaient un véritable défi, à la fois pour Cyril Féraud et Théo Curin. Ce dernier a su s’approprier «Slam» en un temps record. Il a rapidement trouvé ses marques et séduit les téléspectateurs, avec des performances d’audience tout aussi solides qu’auparavant. Nous allons d’ailleurs fêter la 4.000e émission le 31 décembre. Quant à Cyril Féraud et après l’incroyable succès de «100% Logique», nous avions cette envie de partager un nouveau défi, et le succès continue… Il s’est parfaitement installé aux commandes de «Tout le monde veut prendre sa place». Avec 1,7 M de fidèles et une pda quotidienne de près de 20%, le jeu continue de rassembler et de fidéliser son public. Alors, on ne lâche rien, c’est une course de fond mais dans le moment présent, nous sommes heureux de ces audiences et de ces renouvellements. Ces débuts nous rendent confiants pour l’avenir. En journée comme en soirée, France Télévisions demeure le plus grand terrain des jeux. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les animateurs(trices) qui contribuent à ce succès.
Comment définissez-vous l’équilibre entre innovation et formats en place ?
Notre équilibre réside dans la capacité à valoriser nos marques phares tout en ayant la possibilité de construire et d’innover. Nous travaillons sur comment gagner en puissance autour de nos marques phares et en parallèle, nous innovons par exemple sur la création d’un nouveau jeu d’aventure «L’Anneau, le plus grand escape game de France», qui sera tourné en plein air dans quelques mois ou encore le grand retour d’«Intervilles» avec Nagui tant attendu.
Quelle est votre fenêtre de tir sur les one shot ?
Si un événement nous intéresse, nous trouverons toujours une place pour lui. Notre priorité est de nous inscrire dans une logique de télévision événementielle, une télé qui rassemble, qui capte l’urgence du moment et crée des instants partagés.
Quelle place accordez-vous aux formats internationaux ?
Nous restons ouverts aux opportunités, mais notre priorité demeure la création originale, surtout dans un marché international où les véritables Hits Formats sont de plus en plus rares. Miser sur la création locale, notre singularité, c’est valoriser nos talents et anticiper les formats de demain. Un bel exemple est «La Boîte à Secrets», une création 100% française désormais vendue dans une dizaine de pays. Nous sommes ravis de son succès : pour créer le rendez-vous avec le public, une nouvelle salve d’épisodes sera diffusée chaque semaine dès le 3 janvier sur France 3.
Quels sont les grands axes de la rentrée 2025 ?
Dans un contexte financier beaucoup plus contraint, nous devons en permanence nous réinventer. Comment produire différemment le flux sans perdre sa puissance ? Travailler la qualité plus que la quantité en proposant des programmes impactants et qui rassemblent. Continuer à parler à tous nos publics sur toutes nos antennes avec notamment des grands événements musicaux et du grand spectacle, comme d’ailleurs dans quelques semaines «Les Victoires de la Musique» qui fêteront leurs 40 ans, le retour de «Drag Race France» dans une version All Stars, à la fois sur france.tv et France 2, et l’Eurovision à Bâle en Suisse. Alors je ne peux pas tout citer, mais de jolies surprises arrivent en 2025 pour continuer de nous faire sourire et de nous faire du bien !