Antoine de CLERMONT-TONNERRE, Président d’Unifrance Films

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Pensez-vous que les films français soient suffisamment valorisés dans le monde ?
Antoine de CLERMONT-TONNERRE
La France demeure le deuxième exportateur mondial de films cinématographiques dans le monde. Même si les Etats-Unis sont loin devant nous en termes d’exportation mondiale, l’Hexagone s’installe devant tous les territoires européens.
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Unifrance Films s’est attaché, à l’occasion du 64ème Festival de Cannes, au développement des coproductions internationales dont la France est l’un des piliers. Pouvez-vous nous rappeler les avantages de ces coproductions internationales?
Antoine de CLERMONT-TONNERRE
Pour couvrir le coût croissant des films, vous êtes souvent obligés de trouver un partenaire étranger qui vous apportera une partie du financement. Ce partenaire étranger deviendra par conséquent votre coproducteur, et il vous donnera l’assurance que le film sortira dans d’autres pays que la France. Cet élément permet de contribuer à la notoriété de nos metteurs en scène et acteurs français à l’étranger. En 2010, sur 261 films produits, 118 l’ont été avec au moins un partenaire étranger. Pour des raisons linguistiques, nous réalisons beaucoup de coproductions avec les Belges. La Belgique (28 films), l’Allemagne (10 films) et l’Italie (7 films) restent les partenaires privilégiés de la France pour la coproduction d’initiative française. Le Canada et le Luxembourg occupent également une place de choix avec cinq coproductions en 2010.
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Unifrance Films et l’Institut français viennent de renforcer leurs relations par la signature d’une convention. Quelles sont les visées de cette dernière ?
Antoine de CLERMONT-TONNERRE
La convention signée entre Unifrance et l’Institut français vise à délimiter nos compétences cinématographiques respectives à l’étranger. Par le biais de cette convention, les deux organismes renforceront leurs relations afin de mieux servir la promotion du cinéma français à l’étranger. A titre d’exemple, nous mènerons ensemble une réflexion commune sur l’organisation des semaines de cinéma françaises souvent initiées par les Ambassades de France à l’étranger afin de leur donner plus d’ampleur. De plus, cela nous permettra de renforcer la complémentarité de nos actions pour une meilleure visibilité à l’étranger du cinéma français d’hier et d’aujourd’hui.