Arte : «La Vénitienne», un thriller inspiré de la mystérieuse Katia la Rouquine

    Un commandant de police accrocheur face au meurtre d’une vieille bourgeoise à l’histoire romanesque: «La Vénitienne», fiction proposée par Arte le 29 octobre à 20h40, rassemble tous les éléments d’un thriller inspiré de personnages bien réels. L’enquête est confiée au commandant Masselot (Thierry Frémont) qui ira de surprises en pressions, après avoir compris la signification de la revendication vengeresse sous forme de quatre photos de l’identité judicaire datant de la Seconde Guerre mondiale. Thierry Frémont, magistral dans son rôle de flic intègre (récompensé pour son interprétation au Festival de La Rochelle), devra se plier aux diktats de sa hiérarchie. Les quatre photos sont celles de résistants fusillés après dénonciation. Masselot découvre ensuite les liens de la vieille dame avec un vaste scandale politico-financier: des «rétrocommissions» à des hommes politiques sur la vente de frégates à un pays asiatique. «C’est en découvrant l’incroyable vie de Katia la Rouquine, de son vrai nom Lucienne Goldfarb, qu’est venue l’idée du film», explique Daniel Psenny, coscénariste avec Gilles Perrault. Cette ancienne résistante, toujours en vie, a été soupçonnée d’avoir dénoncé ses camarades de l’Affiche rouge et tenait jusqu’à récemment une maison galante dans le XVIIème à Paris. Très proche de Roland Dumas, son nom apparaît près de 50 ans plus tard dans le dossier des frégates de Taïwan. La dénonciation de résistants communistes n’a jamais inquiété Katia La Rouquine, qui a su s’attirer les plus hautes protections, policières, politiques ou barbouzardes. «C’est à partir de l’Affiche rouge et l’exécution de résistants au Mont Valérien qu’on s’est intéressé à ce versant un peu noir de la Résistance qui n’avait jamais été vraiment abordé», souligne M. Psenny.