Canal+ diffuse à partir du 4 mai la «Nouvelle trilogie», une collection de trois films décapants réalisés par de jeunes cinéastes qui parlent de top-models séquestrées ou de politique-fiction, des histoires «anxiogènes» que le petit écran n’ose habituellement pas aborder. «Madame Hollywood», «Les interminables» et «Pierre 41», découpés en trois épisodes de 26 minutes, sont des premiers longs métrages de cinéastes trentenaires. Lancée par Gilles Galud il y deux ans, la trilogie fait office de laboratoire d’auteurs et de comédiens. Pour ce deuxième volet, le producteur, assisté de Bruno Gaccio, a reçu environ 200 candidatures. Une fois les projets retenus, ils ont assuré un suivi de l’écriture puis des tournages, avec un budget «raisonnable» (environ 800.000 euros pas film). «L’idée est de montrer ce que personne d’autre ne montre à la télé: ni flics, ni toubibs, ni juges», explique Gilles Galud. Les films traitent de «sujets anxiogènes, de la mort, de l’argent, de +vieux+ qui couchent ensemble… Bref tout ce qu’il ne faut pas faire à la télé», ironise Bruno Gaccio, l’un des auteurs des «Guignols de l’info» qui s’apprête à prendre les rênes de la «Fabrique», nouvelle unité de fiction de Canal+. «Madame Hollywood», signé Olivier Abbou, est un thriller «fashion-glam» inspiré de l’univers du romancier américain Bret Easton Ellis et des films de Wes Craven, à la sauce française. Un soir, Tamara Garnier (Liza Manilli), mannequin en vue, se retrouve endormie dans sa baignoire, probablement droguée. Elle s’aperçoit au réveil qu’un mystérieux ravisseur, «Madame Hollywood», l’a séquestrée chez elle à distance, et communique par web cam interposée. «Madame Hollywood» a enlevé son amie Sybille (Delphine Chanéac), menacée de subir d’atroces tortures si Tamara ne cède pas à ses caprices… L’action se déroule sur douze heures, dans une atmosphère glaçante.