Au sortir d’une année qualifiée d’«atypique», Europe 1 a présenté sa grille de rentrée lundi, dont Bruce Toussaint, nouvel animateur de la matinale, constitue la recrue phare, avec l’ambition de remettre la station au-delà des 10 points d’audience. «On aurait pu intituler cette conférence «Europe 1, le retour»», a assuré le PDG, Denis Olivennes, au cours d’une conférence de presse, insistant : «on a voulu renouer avec les racines profondes de la station, une généraliste dont la colonne vertébrale est l’info et l’humour la caractéristique. C’est une grille simple et cohérente». Aux côtés des «historiques» de la station qui conservent une place de choix (Michel Drucker, Laurent Ruquier, Michel Field…), l’«esprit Europe 1» est désormais incarné, selon son PDG, par un journaliste qui n’y avait pourtant jamais oeuvré jusqu’à ses débuts à l’antenne il y a tout juste une semaine: Bruce Toussaint. Après plus de 15 ans à Canal+, il a pris les commandes de la matinale (7h00-9h30), le «Prime Time» des radios. «Il colle à l’ADN d’Europe 1. Depuis une semaine, je suis satisfait au-delà de mes espérances», s’est enthousiasmé Denis Olivennes, sûr que le profil de sa recrue – «sérieux sans se prendre au sérieux» – va conquérir les auditeurs. «Je me lève à 3h30. Je suis ravi», a dit en souriant l’intéressé, évoquant «le vertige» d’être accompagné d’une équipe de «Galactiques», analogie footballistique rassemblant Nicolas Canteloup, Jean-Pierre Elkabbach, Anne Roumanoff ou Nikos Aliagas, autre recrue estivale désormais chargé d’une interview culturelle. Pour la station du groupe Lagardère, cette matinale est très attendue, tant les derniers mois ont été pénibles : les départs successifs en janvier de Nicolas Demorand, qui présidait la tranche d’information du soir, puis de Marc-Olivier Fogiel, animateur des matins, ont en effet perturbé les auditeurs. Et s’il n’y a pas eu de dégringolade, les derniers chiffres d’audience (8,7% en avril-juin, 1% représentant 523.620 personnes) ont placé Europe 1 comme 4ème généraliste derrière RTL (11,9%), France Inter (10,2%) et France Info (9%), alors qu’elle était 3ème les mois précédents.