Après une nouvelle année positive en 2024, Mediapart a présenté son plan de développement pour l’année 2025. L’occasion pour media+ d’évoquer la feuille de route avec Cécile SOURD, Directrice Générale de Mediapart.
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Quel bilan tirez-vous de votre activité en 2024 ?
Cécile SOURD
En 2024, Mediapart obtient le 3ème meilleur résultat de son histoire. Porté par une augmentation du chiffre d’affaires de 11,4% sur un an et des dépenses axées sur nos priorités de développement, notre bénéfice net excède sur 2024 les 3,3 millions d’euros. Nous observons parallèlement d’excellentes performances du côté de nos audiences, avec une augmentation globale de la fréquentation sur le site et sur l’app de l’ordre de +25%.
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Mediapart signe une rentabilité depuis 14 ans. Comment expliquez-vous cette différence forte vis-à-vis des autres médias privés ?
Cécile SOURD
Dès l’origine, Mediapart a veillé à construire, d’une part, un modèle de revenus solide (le modèle sur abonnement qui représente 99% de ses recettes) et de l’autre une culture de gestion rigoureuse, alliant une attention soutenue aux dépenses à une politique d’investissement dynamique et maîtrisée. Le contrat de confiance bâti avec nos audiences nous permet de compter jusqu’ici sur un lectorat fidèle et loyal et nous faisons en sorte chaque année de poursuivre nos développements de manière consciente et maîtrisée afin de rester non seulement en croissance, mais également rentables.
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Quelles sont vos pistes d’évolution / nouveautés pour 2025 ?
Cécile SOURD
En 2025, nous entendons poursuivre et accentuer nos priorités éditoriales afin de donner du sens et des clés de compréhension à nos lecteurs qui éprouvent, comme beaucoup, le besoin de comprendre et d’analyser les différents chocs en cours. Nous allons également développer notre offre de podcasts ainsi que notre proposition vidéo, notamment au travers d’émissions d’humour, une nouvelle collection d’entretiens menés par Edwy Plenel, appelée «L’Echappée» et un renforcement de notre pôle vidéo avec l’arrivée récente de deux nouvelles JRI. Nous poursuivons, enfin, nos travaux en vue de la mise en place d’un nouveau CMS et du développement de notre offre en B2B.
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Quelle est votre stratégie pour attirer davantage de jeunes, et contrer les fake news sur les réseaux sociaux ?
Cécile SOURD
A ce stade, nous misons beaucoup sur la qualité du travail journalistique mené par Mediapart et du niveau de confiance dont il bénéficie, afin de proposer aux plus jeunes des informations sourcées, vérifiées, auxquelles ils puissent se fier. Nous menons aussi des expérimentations de partenariats avec des créateurs de contenus pour bénéficier de leur intermédiation pour faire connaître le travail de Mediapart. Enfin, nous enquêtons régulièrement sur des influenceurs, des membres de l’industrie musicale ou du cinéma, des créateurs de contenus, qui sont des figures plus connues des jeunes et qui recoupent souvent les problématiques de probité et de violences dont nous traitons dans nos colonnes depuis de nombreuses années.
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Mediapart doit souvent défendre son travail devant la justice… que représente cette défense ?
Cécile SOURD
Mediapart dépense environ 250.000 euros par an en procédures judiciaires dont le journal sort, à de très rares exceptions près, vainqueur, puisqu’il s’attache à respecter à la lettre les termes de la loi de 1881 et la notion d’intérêt public des informations que nous divulguons.