La série «Bates Motel» basée sur les origines de «Psychose» et créée par le producteur de «Lost», débarque ce soir à 22h15 sur 13ème Rue. L’occasion pour média+ de s’entretenir avec Carlton CUSE, Producteur exécutif & Showrunner des séries «Bates Motel» et «Lost».
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Quelle est l’origine du projet «Bates Motel» ? Quel accueil la série a-t-elle rencontré aux Etats-Unis ?
Carlton CUSE
«Bates Motel» (10X42’) est un prequel revisité du film «Psychose» d’Alfred Hitchcock. La série se déroule à notre époque et met en scène les personnages du film, alors que Norman Bates (interprété par le comédien Freddie Highmore) n’a encore que 17 ans. A travers cette série, nous avons essayé de répondre à plusieurs questions : quelle est la jeunesse du futur propriétaire du motel de «Psychose» ? Pourquoi est-il devenu un tueur en série ? A partir de là, nous avons pu entamer le processus créatif. Aux Etats-Unis, la série a reçu un très bel accueil en rassemblant en moyenne 2,7 millions de téléspectateurs sur la chaîne câblée A&E. «Bates Motel» s’est imposée comme la série la plus performante sur les 18-49 ans, de toute l’histoire de la chaîne.
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Quelles sont vos méthodes de fabrication pour concevoir une telle série ?
Carlton CUSE
La première étape est de trouver une idée à partir de laquelle nous pourrons mesurer la pérennité du programme. S’agissant de «Bates Motel», j’ai développé une relation ambiguë entre les personnages de la mère (incarnée par Vera Farmiga) et du fils. La deuxième étape dans la création d’une série est de bien savoir s’entourer. Pour cela, j’ai décidé de travailler avec la scénariste Kerry Ehrin («Friday Night Lights»), le réalisateur Tucker Gates que je connais depuis «Lost» ou encore Mark Freeborn, notre architecte décorateur, qui a aussi travaillé sur «Breaking Bad». Il est donc nécessaire de mettre en place de bons éléments pour créer une alchimie dans l’équipe. Suite au succès des 10 premiers épisodes de «Bates Motel», une 2ème saison est en cours de tournage et verra le jour au 1er semestre 2014 aux Etats-Unis.
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Créer une série inspirée du film «Psychose» d’Alfred Hitchcock, cela génère-t-il des contraintes ?
Carlton CUSE
Non, les contraintes je ne les ai pas ressenties comme telles. J’ai précisé à la direction d’Universal qu’il ne fallait pas que je sois enfermé dans la mythologie d’origine de «Psychose». Néanmoins, j’ai conservé les décors (la maison perchée sur la colline, le motel abandonné), mais aussi les deux icones du récit et l’essence même de leurs personnages. Je me suis senti libre de laisser travailler mon imagination. Pour le programme, nous avons choisi un environnement contemporain pour ne pas être dans l’ombre d’Hitchcock. Nous nous sommes inspirés de l’histoire mais nous en avons fait quelque chose de nouveau.
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Quel regard portez-vous sur les années «Lost» que vous produisiez ?
Carlton CUSE
Je ressens une grande fierté à propos de la série «Lost». J’adore ce chapitre de ma vie. C’était un moment privilégié. Cette série mystérieuse et ambiguë a été diffusée à une époque où les réseaux sociaux faisaient leur apparition. Je suppose que «Lost» sera un jour ou l’autre «rebooté». Je suis totalement à l’aise avec cette idée.
