Chine: Twitter et YouTube, médias anticensure face aux violences du Xinjiang

    248

    Pas plus que l’Iran récemment, la Chine n’a pas pu totalement fermer le robinet des informations ni des images en provenance du Xinjiang après les violentes émeutes de dimanche, dont certaines ont pu être diffusées sur Twitter ou YouTube. Les autorités chinoises ont tenté d’apurer la Toile des vidéos, photographies ou commentaires d’internautes postés sur les sites chinois sur ces violences qui ont éclaté dimanche soir à Urumqi la capitale régionale, faisant au moins 140 morts et des centaines de blessés, selon un dernier bilan officiel. Mais ces éléments supprimés ont souvent resurgi, non expurgés, sur des sites basés hors de Chine, tandis que Twitter notamment transmettait des images à toute la planète. Le site Internet de socialisation gratuit, ainsi que YouTube, étaient inaccessibles lundi après-midi en Chine. Les principaux moteurs chinois ne trouvaient pour leur part aucun résultat pour une recherche sur «Urumqi». Mais comme en Iran le mois dernier, les nouvelles d’Urumqi ont continué d’affluer sur l’Internet et ses sites de socialisation et de partage d’images, tels que YouTube, Flickr et Twitter. Un internaute se présentant comme un universitaire américain semble ainsi avoir été le premier à se faire l’écho sur Twitter des troubles, annonçant, avant les médias traditionnels, que les forces de sécurité bloquaient les routes, puis très vite l’interruption des communications via téléphones portables et SMS.