Le 1er groupe audiovisuel européen, RTL Group, plombé par la chute des recettes publicitaires, a accusé une perte nette au 1er semestre et a prévenu mercredi qu’il ne prévoyait pas d’amélioration rapide sur les marchés de la publicité. Le groupe a enregistré sur les 1er mois de l’année une perte nette de 105 millions d’euros, à comparer à un bénéfice de 338 millions un an plus tôt. Son chiffre d’affaires a reculé de 9,6% sur un an, à 2,588 milliards d’euros, et son bénéfice d’exploitation (Ebita), référence pour les prévisions internes, a plongé de 36,7% à 318 millions. Le patron du groupe, Gerhard Zeiler, a invoqué le «déclin à deux chiffres sur presque tous les marchés publicitaires télévisés à travers l’Europe». Le groupe a aussi dû passer dans ses comptes des pertes de valeur exceptionnelles au Royaume-Uni et en Grèce, qui sont «un résultat du déclin plus grave que prévu des marchés de la publicité télévisée dans les deux pays», a précisé M. Zeiler. RTL a aussi dû faire face à des coûts de restructuration dans ces deux pays, ainsi qu’en Allemagne. «RTL Group ne s’attend pas à un changement rapide des conditions du marché publicitaire télévisé», a commenté M. Zeiler. Tout en jugeant difficile de faire une prévision sur l’année, RTL table sur une «baisse considérable» du résultat annuel comparé à 2008, où son bénéfice d’exploitation avait atteint 916 millions d’euros. Il devrait néanmoins dégager un bénéfice net. «Nous sommes plus que convaincus que nous aurons un résultat net positif à la fin de l’année», a assuré son patron. RTL a en effet entrepris de réduire ses coûts d’exploitation. Au 1er semestre, il a réussi à économiser 198 millions d’euros comparé à un an plus tôt, sans nuire à ses parts de marché qui ont augmenté en Allemagne, en France, aux Pays-bas et en Belgique. Cette objectif de réduction des coûts va demeurer, a indiqué M. Zeiler, ce qui n’empêchera pas RTL de «continuer à explorer les opportunités de croissance». Avec 45 chaînes de télévision et 32 stations de radio dans 11 pays, RTL Group, contrôlé par l’allemand Bertelsmann mais basé à Luxembourg, se targue d’être le 1er groupe audiovisuel en Europe.