Le groupe de médias Lagardère Active a mis en place «un suivi quotidien» de son portefeuille publicitaire, mesure de vigilance supplémentaire en raison de la crise financière, a indiqué Didier Quillot, président du directoire, dans un entretien au «Figaro» de vendredi. «Nous venons de mettre en place un suivi quotidien de notre portefeuille publicitaire. Bien que les prévisions soient de plus en plus difficiles à faire, il ne faut pas s’attendre à de bonnes nouvelles», déclare M. Quillot. Fin juin le chiffre d’affaires total de Lagardère Active en France et à l’international a progressé de 2,7% à 1,2 milliard d’euros (…) Lagardère Active a connu un fort recul aux Etats-Unis et une légère hausse en France. La tendance générale pour la publicité au quatrième trimestre 2008 est à la baisse», ajoute-t-il. «Nous sommes très vigilants car la publicité représente 60% de notre chiffre d’affaires», précise le patron de Lagardère Active. Lagardère Active dispose en presse magazine de marques leaders, telles que «Elle» ou «Paris-Match». «En période de pression budgétaire, les annonceurs arbitrent en faveur des leaders au détriment des autres. Avec la crise, cet effet d’amplification à la hausse ou à la baisse s’amplifie», assure-t-il. Concernant les états généraux de la presse, M. Quillot estime qu’il fallait «lever tous les freins législatifs et réglementaires pour redynamiser les points de vente». «Il est urgent d’accélérer la revalorisation de la rémunération des diffuseurs. Celle-ci doit passer notamment par une restructuration du réseau des dépositaires qui fournissent les points de vente», ajoute-t-il. «Les kiosquiers ne doivent pas être obligés d’offrir dans leurs linéaires tous les titres qui existent sur le marché pour mieux coller à la demande de leurs clients», selon Didier Quillot. Le président du directoire de Lagardère Active prône également un développement «massif» du nombre des points de vente, notamment dans les hypermarchés. Pour cela, «il est nécessaire de supprimer ou d’alléger les règles de la Commission d’organisation de la vente (COV) rattachée au Conseil supérieur des messageries de presse, qui a le pouvoir de dire oui ou non à l’ouverture de tout nouveau point de vente», indique-t-il.