Cybercriminalité: 88 personnes poursuivies en Algérie depuis 2005 (ministère)

    Quatre-vingt-huit personnes ont été poursuivies en Algérie pour des délits liés à la cybercriminalité entre 2005 et 2010, a indiqué mercredi à Alger le directeur des affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice, Mokhtar Lakhdari. «En 2005, il n’a été enregistré qu’un seul cas de cybercriminalité devant les instances judiciaires. Ce chiffre est passé à 12 cas en 2010 et le nombre de personnes poursuivies à ce jour est de 88 inculpés», a précisé M. Lakhdari lors d’un séminaire international sur la lutte contre la cybercriminalité.
    Le phénomène de la cybercriminalité «n’est pas très développé en Algérie où il n’y a pas une utilisation à grande échelle des cartes d’accès aux comptes bancaires», a expliqué M. Lakhdari. Les délits les plus répandus sont l’accès illégal aux données en vue de les détériorer (34%), l’introduction frauduleuse de données dans les systèmes informatiques (21%), la détention d’informations obtenues suite à un accès illicite aux données et la publication de photos pédophiles (3%), a-t-il précisé. Le cybercriminel en Algérie est âgé entre 25 et 30 ans (68% des cas) et possède des connaissances en informatique (99% sont des techniciens et des étudiants), a indiqué M. Lakhdari.
    «Le cybercriminel entretient généralement une relation professionnelle avec sa victime» (84%), a-t-il ajouté. La cybercriminalité touche les administrations publiques et entreprises industrielles et commerciales (60% des cas), les sociétés privées (20%), les sociétés étrangères (11%) et les personnes physiques (6%).