Le réalisateur d’un documentaire sur les sans-papiers, José Chidlovsky, a été entendu lundi par la police des frontières à Toulouse et sera éventuellement convoqué par la justice pour avoir hébergé l’une des protagonistes de son film, a-t-il annoncé après son audition.
José Chidlovsky avait été convoqué pour avoir hébergé à son domicile une jeune fille d’origine algérienne participant au tournage de son film, «Journal de sans-papiers», qui traite des conditions de vie de sans-papiers et témoigne de leur quotidien via des caméras qui leur sont confiées.
«Le dossier doit être transmis au procureur, qui ne donnera pas suite ou me mettra en examen», a indiqué à le réalisateur, directeur de la société de production Zadig, sorti libre des locaux de la PAF (police de l’air et des frontières). «Je souhaite être inculpé», a-t-il souligné, déclarant en être arrivé à vivre «en empathie avec ces gens qui vivent dans une peur permanente». Privée de papiers après que sa mère s’est vue retirer sa pièce d’identité, la jeune fille a déposé en avril, à l’anniversaire de ses 18 ans, une demande de titre de séjour à la préfecture de Haute-Garonne, a expliqué M. Chidlovsky.
Elle a ensuite reçu de la préfecture une obligation de quitter le territoire français et vit depuis dans la clandestinité.
