Le service français d’Associated Press (AP) était en grève jeudi pour la deuxième fois afin de dénoncer notamment le «sabotage» que constitue la décision de fermer le service de 21h00 à 6h00 après la suppression du quart des effectifs, selon une motion adoptée par la rédaction.
La grève était suivie à 100%, a-t-on appris par ailleurs de source syndicale. «Le 1er juin, la rédaction parisienne d’AP France a perdu tous ses CDD. Privés d’un quart de nos collègues, nous ne pouvons plus faire notre travail dans de bonnes conditions», selon la motion. «Pour pallier le sous-effectif, la direction a décidé de fermer notre service de 21h00 à 06h00 (…) L’actualité, elle, ne s’arrête pas. Ces derniers jours, c’est sur cette tranche horaire qu’ont été annoncées, par exemple, la mort de l’artiste Louise Bourgeois et l’ouverture d’une enquête pénale américaine sur la marée noire dans le golfe du Mexique», a souligné la rédaction. «La grève, votée à l’unanimité en assemblée générale, est une réponse à la décision de la direction de réduire les effectifs du seul service français. Une décision brutale intervenue le 1er juin alors qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est en cours depuis six mois à l’échelle d’AP-France et n’a toujours pas abouti», a indiqué de son coté une intersyndicale SNJ-CFDT.
Les journalistes du service français d’AP protestent contre le refus de la direction de renouveler à compter du 1er juin les contrats à durée déterminée qui représentent entre un quart et un tiers des journalistes de la rédaction parisienne. Le service français d’Associated Press emploie environ 80 salariés.