Disney fait appel à JJ Abrams pour mettre en scène «Star Wars IX»

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J.J. Abrams, l’un des réalisateurs les plus en vue de Hollywood, va mettre en scène «Star Wars: Episode IX» (Lucasfilm) après le départ fracassant de Colin Trevorrow pour incompatibilité artistique, a indiqué mardi Lucasfilm. Abrams connaît bien l’univers de la guerre intersidérale dans une galaxie lointaine pour avoir réalisé «Star Wars: Le réveil de la Force», le 7ème opus de la saga créée par George Lucas, et le 1er d’une nouvelle trilogie après une interruption de dix ans. «Episode IX» doit arriver dans les salles obscures en décembre 2019 et le cinéaste de 51 ans en écrira le scénario avec Chris Terrio, qui a remporté un Oscar pour le script d’«Argo», a précisé Lucasfilm. Avec «Le réveil de la force», J.J. nous avait donné tout ce que nous avions pu espérer alors je suis ravie qu’il soit de retour pour finir la trilogie», s’est félicitée la présidente de Lucasfilm, Kathleen Kennedy dans un communiqué. Abrams a bâti sa réputation dans les films de science-fiction, en revisitant l’univers de la série culte «Star Trek», produisant la trilogie fantastique «Cloverfield» ainsi que le prochain opus de la saga galactique, «Star Wars: Les derniers Jedi», qui sort le 13 décembre en France. «Le réveil de la Force» (2015) a été le long-métrage aux 3èmes plus grosses recettes en salles de tous les temps, engrangeant 2,1 milliards de dollars. Le «spin-off» «Rogue One» n’a pour sa part été dépassé au box-office 2016 que par la grosse production de super-héros signée Marvel, «Captain America: Civil War». La genèse de la nouvelle trilogie de «Star Wars», qui démarre trente ans après la fin des trois opus d’origine sortis entre 1977 et 1983, n’a pas été un voyage intersidéral très tranquille pour Lucasfilm. La maison de production avait créé la surprise en annonçant la semaine dernière le limogeage de Colin Trevorrow, dont le pedigree semblait difficile à contester après son succès à la réalisation de «Jurassic World», film aux quatrièmes plus grosses recettes jamais enregistrées (1,7 milliard de dollars). Le Hollywood Reporter, citant des sources anonymes, avait attribué les frictions à des «problèmes de scénario», Trevorrow ayant été sommé de procéder à de multiples réécritures. La maison de production fondée par George Lucas et vendue à Disney s’était déjà séparée des réalisateurs vedette Phil Lord et Chris Miller en juin, également pour différends créatifs, juste avant de commencer le tournage d’un «spin-off» très attendu consacré au mythique personnage d’Han Solo. Ils ont été remplacés par un vétéran d’Hollywood, Ron Howard. Josh Trank a quant à lui jeté l’éponge dès 2015 sur un autre projet de spin-off qui devait être dédié au chasseur de primes Boba Fett, citant cette fois-ci d’énormes pressions liées au poids financier de la saga. «Rogue One» lui-même a nécessité des soins intensifs et l’intervention de Tony Gilroy («Jason Bourne: l’héritage») pour tourner une seconde fois en urgence des scènes qui ne convenaient pas aux producteurs, quelques mois avant la sortie de ce film réalisé par Gareth Edwards. Mardi, le remplacement de Colin Trevorrow par J.J. Abrams agitait Twitter où le sujet était l’un des plus discutés du réseau social. Beaucoup de fans exprimaient leur admiration pour le réalisateur du «Réveil de la force» et saluaient la décision de Lucasfilm, mais d’autres grinçaient des dents. «Toujours pas de réalisatrice dans la saga «Star Wars» (…) Enorme opportunité manquée», se désolait Melissa Silverstein, directrice artistique du festival de film new-yorkais Athena, focalisé sur les femmes. «J’ai ADORE le «Réveil de la force» et je suis à peu près OK avec le fait qu’Abrams reprenne du service mais en même temps, mince, «Star Wars» a besoin de remédier à son problème de diversité», martelait l’auteur Tim Hanley.