E. SCHMIDT (Magnite) : «La télévision connectée s’impose comme l’écran central du streaming»

E. SCHMIDT (Magnite) : «La télévision connectée s’impose comme l’écran central du streaming»
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Magnite a publié son étude Streams & Screens consacrée à la France, révélant que 61% des personnes regardent plus de contenus en streaming cette année que l’an dernier. L’occasion pour media+ d’évoquer cette nouvelle tendance de consommation avec Édouard SCHMIDT, Directeur commercial France chez Magnite.

media+ Selon votre étude, comment évolue le marché du streaming en France ?

Édouard SCHMIDT Le marché poursuit clairement sa croissance. 61% des streamers français déclarent regarder davantage de contenus qu’il y a un an, et ils utilisent en moyenne cinq applications différentes. La curiosité reste forte : 57% sont prêts à tester de nouvelles plateformes et 35% envisagent de s’abonner à un nouveau service dans l’année. C’est donc un marché à la fois en pleine expansion et encore en construction.

media+ Qu’en est-il de la consommation des chaînes FAST ?

Édouard SCHMIDT Les services financés par la publicité se sont installés dans les habitudes. Trois quarts des spectateurs (74%) consomment du contenu gratuit avec publicité, et un sur cinq (21%) regarde régulièrement au moins un service FAST. Par ailleurs, seuls 38% accepteraient de payer plus pour réduire la publicité, preuve que l’acceptation des modèles AVOD et FAST progresse rapidement en France.

media+ Dans ce contexte, les Français sont-ils de plus en plus équipés de CTV ?

Édouard SCHMIDT Absolument. La télévision connectée s’impose comme l’écran central du streaming. Près de trois quarts des streamers (73%) l’utilisent, et 77% d’entre eux regardent du contenu en streaming chaque jour. La CTV est aussi l’écran privilégié pour le co-visionnage, souvent à trois personnes en moyenne, un contexte où la publicité devient plus mémorable et pertinente.

media+ Avez-vous détecté des différences selon les tranches d’âges ?

Édouard SCHMIDT Plusieurs tendances démographiques se dégagent, tant en matière de préférences de contenus que d’engagement publicitaire. Les 25–34 ans affichent un intérêt nettement plus fort pour les contenus liés à la mode, comparativement aux autres groupes. De leur côté, l’alimentation et la cuisine apparaissent comme un centre d’intérêt universel, autant chez les hommes que chez les femmes. Sur le plan régional, les répondants du bassin parisien montrent une appétence plus marquée pour les contenus technologiques que dans le reste du pays.

media+ Quels regards portent les Français sur la publicité ?

Édouard SCHMIDT Côté publicité, les écarts générationnels sont frappants : la génération Z est la plus exposée à voir la même publicité sur plusieurs écrans (68%), mais aussi la plus réceptive à la publicité contextuelle : 63% déclarent prêter davantage attention quand une annonce est en phase avec le contenu regardé. Ces résultats soulignent l’importance du ciblage précis pour toucher efficacement les jeunes audiences.

media+ Quels sont les atouts du streaming (en direct ou non) par CTV pour les annonceurs ?

Édouard SCHMIDT Ils sont nombreux. La CTV allie puissance et qualité d’attention : elle touche 73% des Français, et près de la moitié des spectateurs (49%) jugent les publicités plus mémorables lorsqu’elles sont vues à plusieurs. Le streaming en direct ajoute une dimension d’intensité : 59% regardent chaque mois des événements live ou du sport, et dans ce contexte, 51% se souviennent mieux des marques et 43% se disent plus enclins à agir. Enfin, la combinaison CTV + mobile renforce l’efficacité : 54% se disent plus susceptibles d’agir lorsqu’ils voient une publicité sur plusieurs écrans.

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