Entre ses nouvelles fonctions d’ambassadeur du cyclisme et de consultant TV, Thomas Voeckler se donne du temps pour trouver sa voie

723

Entre ses nouvelles fonctions d’ambassadeur du cyclisme et de consultant TV, Thomas Voeckler se donne du temps pour trouver sa voie après la fin de sa carrière actée l’été dernier, à l’âge de 38 ans, à l’issue du Tour de France. «Je m’étais donné deux-trois mois pour réfléchir et voir quoi faire en 2018», explique l’ancien champion de France qui n’a eu que l’embarras du choix. Il a finalement opté pour deux institutions, ASO (organisateur du Tour et des principales courses du calendrier) et France Télévisions. Pour ASO, il exercera un rôle d’ambassadeur sur Paris-Nice – il a débuté mardi à Versailles lors de la présentation de l’épreuve – et le Dauphiné notamment.
Pour la télévision publique, il succèdera à Cédric Vasseur, devenu manager de l’équipe Cofidis, sur l’une des motos de direct. «J’ai des missions d’une trentaine de jours auprès d’ASO, d’une trentaine de jours auprès de France Télévisions et peut-être autre chose qui me sera proposé dans l’année», précise le Vendéen, qui a porté durant 20 jours le maillot jaune du Tour. Il ajoute aussitôt: «Ce sont des fonctions que je vais cumuler pour voir ce qui me plaît. Je n’ai fait que du vélo pendant vingt-cinq ans. J’ai tout à apprendre». S’il a exploité quasiment au mieux son potentiel en tant que coureur, Voeckler entend aborder son nouveau travail «en toute humilité». Il réfute d’emblée la comparaison avec Bernard Hinault, qui exerçait jusqu’à fin 2016 une fonction approchante chez ASO. «Il était l’ambassadeur historique, à l’année», rappelle-t-il en soulignant aussi l’aura et le palmarès du quintuple vainqueur du Tour. Mais, pour Christian Prudhomme, le choix de Voeckler relève de l’évidence. «C’est le coureur français le plus populaire, le petit fiancé du Tour de France comme Florence Arthaud était la petite fiancée de l’Atlantique», estime le directeur du Tour. «C’est aussi un coureur qui nous a permis de mieux passer les jours mauvais, un coureur qui a son franc-parler et des convictions». Entre autres convictions, la certitude que le cyclisme, si longtemps affecté par le dopage, se porte beaucoup mieux aujourd’hui que durant la majeure partie de sa carrière. «C’est un sport qui a été montré du doigt pendant des années, je pense à juste titre, et qui est maintenant montré en exemple. Je crois foncièrement que le vélo a énormément changé», estime le quadruple vainqueur d’étape sur le Tour. A plus long terme, le «petit fiancé du Tour» garde ouverte la possibilité de s’investir dans la direction (ou création) d’une équipe. Il a déjà entamé une formation de «manager général d’équipe professionnelle» sur une durée de deux ans auprès de l’université de Limoges. «Je ne la fais pas pour partir de chez moi de temps en temps», sourit-il. «Cette formation me permettra, si un jour je dois devenir manager, d’avoir toutes les clés en main et d’être crédible».